Ambulancier pendant la pandémie de Covid, un métier à risque

Un ambulancier calédonien part en intervention pendant la pandémie de Covid, septembre 2021.
Dans ce contexte de crise Covid en Nouvelle-Calédonie, ambulance et ambulanciers doivent s’équiper en fonction avant de porter secours aux malades suspectés de contamination. Un métier à haut risque, depuis la pandémie, avec un protocole anti-contagion pesant.  

Ils peuvent à tout moment être au contact des malades du virus. Alors, avant chaque départ en intervention, Charles Tau équipe son véhicule de service. En plus, les ambulanciers doivent revêtir une tenue spéciale Covid, c’est la procédure : combinaison intégrale étanche, masque FPP2, lunettes, gants et sur-chaussures. Du matériel à usage unique, détruit après chaque intervention. 

Tenue spéciale Covid des ambulanciers.

 

L'organisation en question

Les procédures de sécurité sont draconiennes, pour la trentaine d’ambulanciers en poste dans cette entreprise privée. Mais face à l’explosion du nombre de cas, le directeur réclame une meilleure organisation au sein de la profession, pour éviter une éventuelle saturation.

"Il y a environ quatorze sociétés sur Nouméa et le Grand Nouméa. On n’est pas impliqués de la même façon", pointe Camilo Keletaona. "D’abord, il n’y a pas de planning. Personne ne dit à quel moment on doit intervenir. Tous en même temps ? Combien d’équipages et de véhicules ?"

Ambulance à Nouméa pendant la pandémie, septembre 2021.

 

On ne peut pas aller au front tous en même temps et se reposer tous en même temps. Telle qu'est aujourd'hui l’organisation, ne serait-ce que des transports Covid, ce n’est pas possible de s’en sortir. On sera vite, vite débordés.

Camilo Keletaona, directeur des ambulances Saint-Jacques


Car il faut aussi assurer la continuité des soins pour de nombreux patients. En première ligne eux aussi, les ambulanciers privés travaillent désormais au rythme de la pandémie. Ils espèrent ne pas être de grands oubliés de la crise sanitaire. 

Un reportage de Sheïma Riahi et Gaël Detcheverry :