Le 1881 restera portes closes, pendant un mois. La décision a été prise par le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, ce mercredi 18 mars 2025. Elle fait suite aux violences, survenues en marge de la soirée “Ladie’s night”, tenue au sein de l’établissement le 8 mars dernier. Des festivités qui ont pris une tournure ahurissante, avec des rixes impliquant “entre 300 et 400 personnes alcoolisées, à proximité de l’établissement”.
Gaz lacrymogènes et tirs de lanceur de balles de défense
Dans son arrêté publié ce mercredi, le haut-commissariat explique sa décision de fermeture administrative d’un mois de l'établissement. Précisant que “pour rétablir l’ordre public, de nombreux effectifs de la police nationale, de la gendarmerie mobile et de la police municipale ont été engagés. Que pour disperser les différents groupes, cette intervention a nécessité l’usage de gaz lacrymogènes et tirs de lanceur de balles de défense à de multiples reprises”. Ajoutant que “la première rixe, a eu lieu au sein de l’établissement”.
Onze blessés, dont deux victimes graves
Des affrontements violents, “à mains nues, mais également avec tout autre objet à disposition (bouteilles en verre, cailloux, bois)”. Ils ont fait selon le haut-commissariat onze blessés à ce jour, dont deux victimes graves “une victime hémiplégique et un agent de sécurité privée, avec 45 jours d’ITT”.
Notez que l’établissement a déjà fait l’objet d’un avertissement pour des faits similaires, “datant du 16 avril 2020” selon l’arrêté. Et plusieurs interventions des services de police ont déjà eu lieu, pour des débuts de rixe et rassemblements de personnes alcoolisées sur le parking jouxtant l’établissement, à la suite de soirées organisées au sein de celui-ci.
Nuisances sonores et intrusions
Des soirées dont les conséquences sont également dénoncées par l’association des résidants du coeur historique de Nouville et le Creipac. En cause : des nuisances sonores, mais aussi “des intrusions répétées sur les sites privés à proximité et des dégradations régulières, aux abords de l’établissement”.
Établissement non conforme à la réglementation
Autre manquement pointé du doigt par le haut-commissariat : l’établissement de nuit n’aurait “pas sollicité le passage du comité territorial de sécurité, afin de réaliser la visite de réception avant ouverture au public”. Or, il ne peut le faire en temps normal, qu’avec un avis favorable de ce comité territorial. “De fait, l’établissement n’est pas conforme à la réglementation en vigueur”, poursuit l’arrêté.
Les responsables du 1881 ont deux mois, pour effectuer un recours d'annulation de l'arrêté, devant le tribunal administratif.