À son audience en comparution immédiate, ce vendredi matin, le prévenu est resté muet. Il était pourtant parvenu à motiver son geste de mettre le feu à la mairie de Koumac, le mardi 18 mars, lors de sa garde à vue. Évoquant sa volonté d’aller "de l’autre côté [au Camp-Est]", rapportait le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué au lendemain de la tentative d'incendie.
Toutefois, l'homme de 28 ans a de nouveau reconnu les faits ce matin. D'autant qu'il s'est fait surprendre par un garde champêtre au moment d'allumer des feux sur "plusieurs portes et fenêtres au moyen d'herbes séchées et de matière plastique", toujours selon le procureur de la République.
Moins de 200 000 francs de dégâts
Le coût des dégâts matériels est estimé à moins de 200 000 francs, les feux ayant pu rapidement être éteints. La mairie de Koumac ne s'est pas portée partie civile.
Face à la barre, le silence du prévenu a mis la procureure générale, comme l'avocate chargée de sa défense, dans un embarras non dissimulé.
"Votre choix du silence rend ma mission difficile, vous ne m'aidez pas à requérir une peine utile et adaptée", s'est fendue la procureure.
Un an de prison avec sursis
S'il ne dit rien pour sa défense, cet habitant de Koumac sans emploi préfère le Camp-Est au chômage. Il a été placé en détention provisoire le jeudi 20 mars et dit avoir été bien accueilli dans le centre pénitentiaire.
Il a été condamné, ce vendredi 21 mars, à une peine de douze mois de prison dont huit avec sursis probatoire pour "tentative de destruction volontaire par incendie". La peine maximale pour ce type de délit est de dix ans d'emprisonnement.