Neuf mois après l’incendie volontaire de la mairie de Koumac, le bâtiment a de nouveau été pris pour cible le mardi 18 mars, au petit matin.
Cette fois, la tentative n’aura pas causé de lourds dégâts matériels et un jeune homme "déclare avoir agi seul". Il reconnaît avoir allumé des feux, vers 5 heures, "au niveau de la structure en bois de plusieurs portes et fenêtres au moyen d’herbes séchées et de matière plastique", indique le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué.
Objectif : "aller au Camp-Est"
Il n’aura fallu qu’une vingtaine de minutes à la brigade de gendarmerie de Koumac pour interpeller cet habitant de la commune âgé de 28 ans, à 5h25.
Au cours de sa garde à vue, l’auteur présumé a reconnu les faits reprochés et motivé ses actes par la volonté d’aller "de l’autre côté [au Camp-Est]", rapporte le procureur. Un objectif qu’il chercherait à atteindre en incendiant "d’autres bâtiments de la gendarmerie ou de la mairie, s’il n’était pas incarcéré."
Le jeune homme a été déféré le mercredi 19 mars au parquet, qui a ordonné une expertise psychiatrique.
Placé en détention provisoire, il sera présenté devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate le 21 mars pour "tentative de destruction volontaire par incendie". Il encourt une peine de dix ans d’emprisonnement.