Crise en Nouvelle-Calédonie. Cinq personnes déferrées à Nouméa après l'incendie subi par la mairie de Koumac

La mairie de Koumac, image d'illustration
Cinq personnes ont été transférées par hélicoptère de Koumac à Nouméa, ce dimanche. Soit une semaine après l'incendie qui a endommagé la mairie, dans la commune du Grand Nord. Les trois adultes doivent être jugés en comparution immédiate ce lundi pour destruction de biens par moyen dangereux. Les deux autres mis en cause, mineurs, sont placés sous contrôle judiciaire e attendant de passer devant le tribunal pour enfants.

L'information est tombée alors que la mairie de Koumac se trouvait en plein dépouillement pour le premier tour des législatives anticipées : ce dimanche 30 juin, cinq personnes ont été déferrées au parquet de Nouméa. Placées en garde à vue, elles ont été transportées depuis le Grand Nord par hélicoptère, une semaine après l'incendie qui a endommagé cette même mairie de Koumac. 

Selon le récit fait par le procureur de la République, c'est le dimanche 23 juin vers 21h30 que les gendarmes ont été alertés pour un feu d'origine volontaire. Sur place, il a été constaté "que plusieurs individus ont brisé les vitres situées à l'arrière du bâtiment, donnant sur différents bureaux, notamment celui du maire", Wilfrid Weiss. 

Projection de produit inflammable

Toujours d'après le communiqué diffusé par Yves Dupas ce soir, "ils ont ensuite projeté un produit inflammable dans chaque pièce de manière à incendier l’ensemble du bâtiment". Si "l'intervention rapide de plusieurs personnes découvrant le sinistre a permis de circonscrire le feu avant l'arrivée des pompiers, le bureau du maire a été particulièrement endommagé". Et cela, dans un contexte d'incendies à répétition à travers la Calédonie.

Interpellations vendredi

Vendredi 28 juin, au matin, l'enquête menée par la gendarmerie de Koumac, assistée par la brigade de recherche de Koné, a conduit à une série d'interpellations. D'après le procureur, trois habitants, adultes, de la commune sont poursuivis pour destruction de biens par moyen dangereux pour les personnes. Leur audience correctionnelle en comparution immédiate est prévue ce lundi 1er juillet. À cette heure, écrivait Yves Dupas dimanche soir, ils sont présentés devant le juge des libertés et de la détention, sur réquisitions du parquet aux fins d'un placement en détention provisoire au Camp-Est. 

Démenti du procureur 

Les deux autres mis en cause sont des personnes mineures, qui ont fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire jusqu’à leur comparution devant le tribunal pour enfants, prévu dans les prochaines semaines. Une mesure de placement a notamment été ordonnée dans le Grand Nouméa. Yves Dupas dément au passage "une fausse information circulant depuis ce matin sur les réseaux sociaux selon laquelle ces cinq personnes mises en cause seraient transférées dans un établissement pénitentiaire" de l'Hexagone.