Une association pour attirer des talents d'ici et d'ailleurs sur le Caillou

Développer l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie en termes d’emploi : c’est l’ambition de l'association baptisée Talents calédoniens. Pour séduire les profils performants à travers le monde, cette association envisage des actions notamment sur les réseaux sociaux. 
L’association Talents calédoniens, qui regroupe différents acteurs publics et privés, vient de voir le jour. Née sous l’initiative de la CCI, elle a pour but d’attirer des talents, des créateurs et porteurs du développement économique et social du pays. Face à la pénurie de jeunes diplômés,  l’association « Talents calédoniens » lance une initiative pour inciter les enfants du pays expatriés à revenir sur le Caillou. Comme son nom ne l’indique pas, l’opération concerne également les profils internationaux
 

Ce qu’on souhaite c’est des personnes, hommes ou femmes, qui souhaitent apporter leur valeur ajoutée à la Nouvelle-Calédonie, sur le sens économique mais aussi social donc on a besoin de gens qui nous ouvre sur l’extérieur ; si c’est nos enfants, des étudiants partis, on sera très contents mais on n’est pas exclusifs non plus de ce genre de profils  - Pierre Kolb, président de l’association Talents calédoniens

 

« Des gens qui créent le futur »

Les profils recherchés sont ceux de nombreux Calédoniens et Calédoniennes, partis faire leurs études ailleurs, qui ne reviennent jamais. L’objectif de cette association est de promouvoir l’attractivité du territoire, en mettant en place des actions pour attirer les têtes pensantes via les réseaux sociaux. 

« On a du mal à recruter dans les spécialités qui nous intéressent; on peut prendre les exemples du numérique, de l’ingénierie mais pas que. On va s’y prendre de façon double, avec un axe à court terme qui va consister à créer une communauté digitale et à animer cette communauté en mettant en relation des besoins et des profils de talents. Les réseaux sociaux sont très efficaces pour arriver à ce résultat là et on espère avec du contenu qui va bien mettre en valeur les opportunités professionnels mais aussi personnelles que peut offrir la vie en Calédonie. Ça va se faire beaucoup en lien avec les institutions qui nous soutiennent sur ce projet. Les pays qui ont des talents et arrivent à les retenir, ces pays-là se développent harmonieusement d’un point de vue économique mais aussi social, ce sont des sociétés équilibrées où chacun trouve sa place » pointe Pierre Kolb.
 

La force des réseaux sociaux

Pour l’association, il faut inventer de nouvelles façons de recruter; promettre par exemple de belles opportunités professionnelles, une qualité de vie et une rémunération supérieures, un retour administratif facilité… autant d’atouts prochainement valorisés sur internet.  

« Ce qu’on veut faire c’est très rapidement à travers la force des réseaux sociaux mettre ces besoins en rapport avec une communauté qu’on a déjà pré-identifiée en Nouvelle-Calédonie, par exemple les anciens élèves de l’UNC, les anciens élèves de l’EGC, les anciens élèves de la classe prépa de Jules Garnier… essayer de partir de choses très pratiques, des besoins, des gens de la communauté qui ont des liens avec la NC et petit à petit construire cette communauté par l’élargissement » indique le président de l’association Talents calédoniens
 

Renforcer le secteur du commerce

Dans ce secteur, les « cerveaux » sont très recherchés sur le territoire. Selon Edouard Calvet, co-gérant de société, de nouveaux marchés sont à reimaginer mais l’exercice réclame des compétences inédites
 
« Si on a demain, la chance d'avoir des personnes qui ont travaillé aux Etats-Unis dans les ventes en ligne dans des entreprises de pointe, elles offriront forcément des opportunités aux entreprises du territoire et notamment dans le commerce, de se développer, de développer les ventes sur internet »

 
Reste à faire preuve d’ingéniosité pour convaincre les esprits brillants que la Nouvelle-Calédonie est un terrain de jeu idéal pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Le lancement des actions est planifié pour la fin du premier semestre 2020.

Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut.
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