Un Indo-Pacifique libre et ouvert. C'est l'objectif affiché, à Tokyo, lors de la récente rencontre ministérielle du Quad. Le partenariat entend contrer l'hégémonie grandissante de la Chine dans la région. Sur ce point, Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain s'en est pris violemment à Pékin.
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Mike Pompeo n'a pas mâché ses mots, cette semaine à Tokyo, devant ses homologues du Quad. Ce partenariat informel qui réunit USA, Japon, Inde et Australie, souhaite s'élargir et se développer face à la Chine. Le secrétaire d'Etat américain a vivement critiqué Pékin pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Et il a surtout violemment mis en cause l'influence politique économique et militaire croissante de l'Empire du Milieu dans la zone Indo-Pacifique. Le chef de la diplomatie US a souligné le rôle de l’organisation pour y remédier :
"En tant que partenaires de ce Quad, il est plus crucial que jamais que nous collaborions pour protéger nos peuples et nos partenaires de l'exploitation, de la corruption et de la coercition du PCC (Parti Communiste Chinois)."
"Cette étape importante dans l'évolution continue du Quad témoigne de notre détermination inébranlable à travailler ensemble pour promouvoir un Indo-Pacifique ouvert, inclusif et résilient. Le Quad a un programme positif. C'est un réseau diplomatique qui nous aide en tant que démocraties à nous aligner en faveur d'intérêts communs. Nous croyons en une région régie par des règles et non par la force. "
"La coopération spécifique entre les quatre pays concerne entre autres des infrastructures de qualité, la sécurité maritime et la cybersécurité. Nous avons confirmé la poursuite de la coopération pratique dans divers domaines."
Le point avec Bruno Sat, Nicolas Greiner, Valère Maison
"En tant que partenaires de ce Quad, il est plus crucial que jamais que nous collaborions pour protéger nos peuples et nos partenaires de l'exploitation, de la corruption et de la coercition du PCC (Parti Communiste Chinois)."
L’Australie insiste sur un Indo-Pacifique libre et ouvert
Marise Payne partage les inquiétudes américaines sur "l'activité" jugée "sournoise", de Pékin dans la grande région. Mais comme ses collègues indien et surtout japonais, la ministre australienne des affaires étrangères a évité de s'en prendre brutalement au géant chinois, insistant davantage sur l'objectif de créer un socle libre, ouvert , démocratique et fondé sur l'Etat de droit :"Cette étape importante dans l'évolution continue du Quad témoigne de notre détermination inébranlable à travailler ensemble pour promouvoir un Indo-Pacifique ouvert, inclusif et résilient. Le Quad a un programme positif. C'est un réseau diplomatique qui nous aide en tant que démocraties à nous aligner en faveur d'intérêts communs. Nous croyons en une région régie par des règles et non par la force. "
Sécurité
Mais dans ce but, la sécurité reste un maître mot. Il est revenu notamment dans les propos de Yoshimitsu Motegi le ministre des affaires étrangères nippon :"La coopération spécifique entre les quatre pays concerne entre autres des infrastructures de qualité, la sécurité maritime et la cybersécurité. Nous avons confirmé la poursuite de la coopération pratique dans divers domaines."
Le rôle de la France
Même si elle n'est pas membre du Quad, la France en est un proche important. Elle est présente dans la zone grâce à ses territoires ultramarins, ses forces militaires dans la région et ses ventes d'armements, en particulier à l'Inde et à l'Australie.Le point avec Bruno Sat, Nicolas Greiner, Valère Maison