169 000 chômeurs australiens sont sommés de rembourser leurs allocations. En cause: les défaillances du logiciel de calcul de la caisse australienne d'assurance chômage, Centrelink.
•
Le gouvernement fédéral a mis ce système en place pour recouper les informations de Centrelink avec celle de la direction des impôts. Objectif: recouvrer 4 milliards de dollars d'allocations qui auraient été verses à des gens qui n'en n'avaient pas réellement besoin.
Mais le logiciel n'est pas infaillible. Peu avant Noël, Joy, une mère célibataire vivant à Brisbane, a reçu une lettre de Centrelink, l'équivalent du Pôle Emploi français, lui demandant à tort de rembourser plus de 24 000 dollars. Joy avait pourtant correctement rempli sa déclaration d'impôts. Elle a réalisé que le nouveau système automatique considérait qu'elle avait deux employeurs et donc qu'elle avait touché trop d'allocations chômage. Même si son cas est en cours d'étude, Joy est obligée de payer ses dettes. Les agents de Centrelink lui ont dit qu'ils réévalueraient sa situation dans les 12 semaines.
Les détracteurs du nouveau système affirment que ce genre d'erreurs pourraient évitées si des humains vérifiaient les dossiers. Mais le ministre fédéral des Services sociaux, Christian Porter, défend l'efficacité de ce logiciel, qui a permis de recouvrer 300 millions de dollars. Selon lui, le taux de plaintes ou d'erreurs sur les 169 000 chômeurs contactés est très bas: 0,16% seulement.