Le partage, mot d'ordre des trente-septièmes Journées mondiales de la jeunesse. Organisées par l'Eglise catholique, réunissant plusieurs centaines de milliers de participants, les JMJ ont lieu six jours durant au Portugal. Elles seront clôturées dimanche 6 août par le pape François. Et en dehors des moments dans la capitale Lisbonne, des échanges ont lieu mardi, mercredi et jeudi, au sein de diocèses voisins. Dans celui de Santarém, la petite ville d'Almeirim accueille ainsi des pèlerins du Caillou. Appelées "Rise up", ces rencontres constituent un nouveau modèle de catéchèse pour les JMJ, qui propose de réfléchir sur de grands thèmes.
"Aucune gêne"
Ce jour-là, c'est l'amitié sociale prônée par le souverain pontife. Les participants viennent du monde entier, et ils se montrent impressionnés par la ferveur des jeunes catholiques calédoniens. "Ici, on a peur de témoigner de notre foi", observe le frère Julien, religieux franciscain conventuel. "On a peur de dire, sans parole, par notre façon de vivre, qu'on est chrétien. Mais là, il n'y a aucune gêne." "C'est une joie pour nous de partager", réagit Séraphine Porin-Pouea, qui fait partie de la délégation calédonienne. "C'est un témoignage de tout ce que nous vivons et ce que notre jeunesse traverse en ce moment au pays." Et auprès des pèlerins, on retrouve monseigneur Jean-Yves Riocreux, 77 ans, qui a officié dans le diocèse de Nouméa.
Les JMJ sont considérées comme l'un des plus grands rassemblements catholiques au monde. Mais sont ouverte aux jeunes issus des autres confessions. La délégation calédonienne compte par exemple ce protestant originaire de Lifou, très actif pour apprendre. "Qu'est-ce que la définition d'un évêque ? Qu'est-ce que le pape ?, s'est interrogé Kaemo Jorredy Bodrë. J'ai pu découvrir vraiment une organisation." Sans pour autant vouloir se convertir. "Je dirais que je resterai toujours protestant. On croit en un seul Dieu, c'est suffisant pour moi."