Avec la crise sanitaire, le marché international du fret est totalement chamboulé. Et le Caillou n’est forcément, pas épargné. Une flambée des prix de 50% est annoncée par les professionnels du secteur. Les confinements et déconfinements répétés, et la reprise économique loin d’être à géométrie variable, ont totalement déréglé la situation.
"Les entreprises sont obligées de surstocker"
Les zones les plus touchées sont l’Asie et les Etats-Unis. L’Asie, qui est le principal fournisseur de matière première du territoire, mais aussi de marchandises. Selon les professionnels du secteur de l’import-export, les conséquences sont donc nombreuses. À commencer par une augmentation des prix des marchandises, le prix de leur transport ayant doublé sur les lignes asiatiques.
"Sur 2022, on alerte sur les hausses de prix aux consommateurs, qui risquent d’être importantes", lance Sylvie Jouault, déléguée générale du syndicat des importateurs et distributeurs de Nouvelle-Calédonie. "Alors attention, tous les produits ne vont pas prendre 50% en Calédonie. Les entreprises sont obligées sur surstocker pour éviter des pénuries, mais surtocker veut dire qu’il faut avoir la trésorerie pour pouvoir payer les taxes et les fournisseurs, avant d’avoir vendu la marchandise".
Difficile écoulement des stocks
Les commerçants achètent des stocks en grande quantité, pour prévoir le manque d’approvisionnement. Certains anticipent aussi, la réservation de container. Problème : avec les mesures sanitaires et la fermeture des commerces, impossible d’écouler leurs stocks.
"La problématique, elle est sur les petits. Ceux qui n’ont pas forcément de trésorerie", poursuit Sylvie Jouault. "Là, par exemple, les commerces non alimentaires, d'équipement de la maison et de la personne, ont beaucoup acheté de produits pour les fêtes de fin d’année. Malheureusement, avec l’entrée du virus et les confinements, ils n’arrivent pas à écouler leurs stocks".
Sylvie Jouault, déléguée générale du syndicat des importateurs et distributeurs
Pour les particuliers qui attendent leurs containers de déménagement en provenance d’Europe, ou en partance pour la Métropole, une attente de trois semaines au maximum est prévue, si le transporteur maritime passe par l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.