Les deux bateaux de pêche vietnamiens qui ont été pris en infraction ce jeudi matin sont actuellement escortés par la frégate Vendémiaire, qui devrait les amener jusqu'au port de Nouméa ce week-end.
Edouard Philippe ne manquera décidément pas de sujets d'actualité à commenter.
Les deux navires vietnamiens arraisonnés ce jeudi matin sont attendus en rade de la Moselle dans le week-end. C'est-à-dire en pleine visite officielle du Premier ministre en Nouvelle-Calédonie.
Trente marins à bord
Les «blue boats», surnom de ces bateaux étrangers à la coque bleue qui pratiquent la pêche illégale, mettent actuellement le cap sur Nouméa avec leurs trente membres d'équipages. Le
Vendémiaire y veille.
Après une apparente accalmie
Selon les confirmations apportées en soirée par les Fanc, la frégate de la Marine nationale faisait partie d'un dispositif des forces armées également composé de la
Dumbéa, vedette de la gendarmerie maritime, et du Gardian qui assure la surveillance aérienne de la ZEE. La zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie, qui semblait ces derniers mois épargnée par de telles intrusions alors qu'elles s'étaient multipliées en début d'année.
«Coopération franco-australienne»
«Cette opération, souligne l'Etat à travers le communiqué envoyé jeudi soir,
est le fruit de plusieurs semaines de travail et d’une coopération franco-australienne.» C'est dans les eaux territoriales du voisin anglosaxon qu'auraient été repérées les embarcations, ensuite suivies jusqu'à l'intérieur du grand lagon Nord.
«31 fûts d’holothuries et des ailerons de requin»
Une fois à bord,
«les équipes de visite de la Dumbéa
et du Vendémiaire
ont découvert 31 fûts d’holothuries et des ailerons de requin», précise le communiqué.
«La direction des affaires maritimes a demandé de dérouter ces navires en infraction » et
«comme dans chaque affaire de ce type, les responsables seront remis à la justice».
Réaction politique
Ce nouvel épisode dans le délicat dossier des pêches illégales en région Asie-Pacifique, dans nos eaux en l'occurrence, a fait rapidement réagir Philippe Gomès et Gérard Poadja. Le député et le sénateur Calédonie ensemble demandent
«de nouveau à l'Etat, garant de la protection et de la surveillance des eaux territoriales calédoniennes, de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour la protection de nos ressources».