La Calédonie se met au paiement sans contact

Paiement sans contact dans un commerce
Cette pratique très utilisée dans le monde est désormais possible dans une dizaine de commerces de Nouméa. Encore en phase test, elle séduit déjà les utilisateurs et les commerçants.
Un paiement par carte bancaire, sans même composer son code confidentiel ? Cette technologie moderne, déployée dans de nombreux pays, est en phase test depuis une quinzaine de jours dans plusieurs enseignes de la capitale, à l’instar de cette épicerie de Nouméa, où plus de la moitié des paiements par carte se font désormais par simple contact avec le terminal. « C’est beaucoup plus rapide pour nous, surtout quand on est en plein rush, donc les clients sont très contents », indique Emmanuelle Pierrez, commerçante. 
Et les retours, pour l’heure, sont plutôt positifs du côté de la clientèle qui considère que ce mode de paiement est « plus rapide », « plus pratique » et « plus fluide ». Seul bémol chez certains clients : cela « peut être dangereux de mettre sa carte sans code », sauf s’il s’agit de « petits achats de tous les jours »
 

Des achats de 3 600 francs maximum

Depuis le début du mois d’octobre, une dizaine de commerces participe à cette période d’essai, qui doit s’achever à la mi-novembre. La mise en place de ce système de paiement sans contact fait suite à une demande émise par de nombreux commerces alimentaires de la ville mais aussi par leur clientèle, auprès de la Calédonienne de Services Bancaires.
Les cartes équipées du pictogramme « wifi » peuvent régler des achats d’un montant maximum de 2 400 francs pour les cartes émises avant le mois d’octobre 2017 et de 3 600 francs pour les cartes plus récentes. 
 

Une alternative au chèque

Pour Frédéric Pratelli, le co-président du syndicat des commerçants, ce nouveau mode de paiement « a vocation à remplacer pour partie l’utilisation des chèques qui est abondante pour de petits montants quand on a pas d’espèces sur soi et qui est une habitude en Calédonie depuis très longtemps ». Outre un passage en caisse plus rapide, il s’avère aussi plus « sécurisant » selon Frédéric Pratelli « car on n’a moins d’espèces dans les fonds de caisse et on se retrouve moins enclin à des agressions ou des tentatives de cambriolages ».
Le paiement sans contact reste pour le moment à l’état de projet et pourrait se généraliser à l’ensemble du territoire.
Les banques métropolitaines et étrangères autorisent déjà le paiement via un smartphone, voire même une montre connectée. Une technologie qui pourrait être discutée avec les banques calédoniennes.

Les explications de Lizzie Carboni et Christian Favennec
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