Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Terencia Nyikeine, étudiante.
«Aller au feeling», c’est ce qu’a choisi de faire Terencia. Sans avoir d’idée arrêtée sur son métier, la Calédonienne suit son instinct tout en écoutant recommandations et conseils. Malgré les accrocs que peut connaître son parcours, la jeune femme de 21 ans trace son chemin.
Au lycée, la Kanak originaire de Lifou passe un bac STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion). «J’ai suivi les recommandations de ma conseillère d’orientation et j’ai toujours aimé tout ce qui était administratif.» En terminale, Terencia éprouve le besoin de partir pour continuer ses études. «J’ai eu envie de découvrir d’autres choses et je voulais le faire tout de suite.» Bachelière en 2014, elle fait toutes les démarches pour intégrer un BTS assistant manager. Retenue dans un lycée de Nevers, elle s’envole pour la Nièvre en septembre 2015. Organisée et préparée, la Calédonienne, venue accompagner d’une amie qui a choisi le même parcours, vit une première année sans encombre. Elle connaît même sa première expérience professionnelle lors d’un stage à la mairie de Nevers.
La deuxième année est tout autre. Stressée, n’arrivant pas à gérer la pression des examens, Terencia n’obtient pas son BTS. Un échec qui ne décourage pas la Calédonienne. «Je me suis dit que je ne devais pas perdre espoir, que j’étais venue pour réussir.» Son second stage, effectué au service mobilité internationale toujours à la mairie de sa commune lui ouvre de nouvelles perspectives. Terencia s’occupe pendant plusieurs mois d’étrangers venus effectuer leur Service Volontaire Européen. Un dispositif qui permet aux jeunes européens de s’engager bénévolement dans une structure d’un autre pays européen ou pays associé. Séduite par le concept, la Kanak choisit de passer son été comme volontaire en Algérie. A Sidi Bel Abbès, la jeune femme s’engage pour l’association Larimar, qui lutte contre la pollution. Opérations de sensibilisation, état des lieux des sites naturels, plongées, Terencia passe un séjour unique. «Cette expérience m’a beaucoup apporté. Elle m’a mise en confiance pour la suite, pour mon avenir.» Elle qui pensait rentrer définitivement en Nouvelle-Calédonie, voit ce stage «lui redonner de la force pour continuer ses études».
A la rentrée suivante, en octobre 2017, elle déménage à Lille pour intégrer l’école de management Maestris et refaire sa deuxième année de BTS. L’école coûtant cher, Terencia est contrainte d’abandonner sa scolarité au bout de quatre mois, faute de moyens. Loin de baisser les bras, la Kanak intègre dans la foulée Garantie Jeunes, un dispositif proposé par la mission locale. Elle participe à des modules de formations, effectue des stages tout en étant payée. Un moyen de rester active et de diversifier ses expériences professionnelles. En novembre prochain, l’étudiante intègrera l’IFOCOP, un centre de formation qui lui permettra de valider son BTS. La suite, Terencia l’envisage avec confiance. «Je veux poursuivre en licence. Je suis sur la bonne voie. Si je continue comme ça, je vais arriver à ce que je veux.»
par ambre@lefeivre.info
- Comment appréhendez vous le référendum ? Etes vous sereine, inquiete ?
J’ai un peu peur pour le pays. Quand je rentre, il y a toujours quelque chose qui a changé et pas forcément en bien. Mais je suis sereine de l’après- référendum. Nous, les étudiants, les Calédoniens, pouvons faire bouger les choses, pouvons faire en sorte que la Nouvelle-Calédonie soit meilleure .
- Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
Si j’ai une bonne expérience ici, j’aimerais partager avec les jeunes pour leur dire de bouger, de partir. Je trouve aussi que c’est bien de donner l’opportunité de venir en France pour ensuite revenir en Nouvelle-Calédonie pour faire bouger le pays.
- Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Pour ce qui est de la lutte contre la pollution, il y a des choses à faire au niveau des quartiers. Il faudrait un système de recyclage partout au pays, il faudrait développer le recyclage.
Au lycée, la Kanak originaire de Lifou passe un bac STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion). «J’ai suivi les recommandations de ma conseillère d’orientation et j’ai toujours aimé tout ce qui était administratif.» En terminale, Terencia éprouve le besoin de partir pour continuer ses études. «J’ai eu envie de découvrir d’autres choses et je voulais le faire tout de suite.» Bachelière en 2014, elle fait toutes les démarches pour intégrer un BTS assistant manager. Retenue dans un lycée de Nevers, elle s’envole pour la Nièvre en septembre 2015. Organisée et préparée, la Calédonienne, venue accompagner d’une amie qui a choisi le même parcours, vit une première année sans encombre. Elle connaît même sa première expérience professionnelle lors d’un stage à la mairie de Nevers.
La deuxième année est tout autre. Stressée, n’arrivant pas à gérer la pression des examens, Terencia n’obtient pas son BTS. Un échec qui ne décourage pas la Calédonienne. «Je me suis dit que je ne devais pas perdre espoir, que j’étais venue pour réussir.» Son second stage, effectué au service mobilité internationale toujours à la mairie de sa commune lui ouvre de nouvelles perspectives. Terencia s’occupe pendant plusieurs mois d’étrangers venus effectuer leur Service Volontaire Européen. Un dispositif qui permet aux jeunes européens de s’engager bénévolement dans une structure d’un autre pays européen ou pays associé. Séduite par le concept, la Kanak choisit de passer son été comme volontaire en Algérie. A Sidi Bel Abbès, la jeune femme s’engage pour l’association Larimar, qui lutte contre la pollution. Opérations de sensibilisation, état des lieux des sites naturels, plongées, Terencia passe un séjour unique. «Cette expérience m’a beaucoup apporté. Elle m’a mise en confiance pour la suite, pour mon avenir.» Elle qui pensait rentrer définitivement en Nouvelle-Calédonie, voit ce stage «lui redonner de la force pour continuer ses études».
A la rentrée suivante, en octobre 2017, elle déménage à Lille pour intégrer l’école de management Maestris et refaire sa deuxième année de BTS. L’école coûtant cher, Terencia est contrainte d’abandonner sa scolarité au bout de quatre mois, faute de moyens. Loin de baisser les bras, la Kanak intègre dans la foulée Garantie Jeunes, un dispositif proposé par la mission locale. Elle participe à des modules de formations, effectue des stages tout en étant payée. Un moyen de rester active et de diversifier ses expériences professionnelles. En novembre prochain, l’étudiante intègrera l’IFOCOP, un centre de formation qui lui permettra de valider son BTS. La suite, Terencia l’envisage avec confiance. «Je veux poursuivre en licence. Je suis sur la bonne voie. Si je continue comme ça, je vais arriver à ce que je veux.»
par ambre@lefeivre.info
A six mois du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le «Calédonien ailleurs» de la semaine sur cette échéance. Roger a répondu à nos questions.
- Comment appréhendez vous le référendum ? Etes vous sereine, inquiete ?
J’ai un peu peur pour le pays. Quand je rentre, il y a toujours quelque chose qui a changé et pas forcément en bien. Mais je suis sereine de l’après- référendum. Nous, les étudiants, les Calédoniens, pouvons faire bouger les choses, pouvons faire en sorte que la Nouvelle-Calédonie soit meilleure .
- Quelle vie voulez-vous construire là-bas ?
Si j’ai une bonne expérience ici, j’aimerais partager avec les jeunes pour leur dire de bouger, de partir. Je trouve aussi que c’est bien de donner l’opportunité de venir en France pour ensuite revenir en Nouvelle-Calédonie pour faire bouger le pays.
- Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ?
Pour ce qui est de la lutte contre la pollution, il y a des choses à faire au niveau des quartiers. Il faudrait un système de recyclage partout au pays, il faudrait développer le recyclage.