Calédoniens ailleurs : Chloé Goeytes manage sa vie selon ses envies

Calédoniens ailleurs : Chloé Goeytes manage sa vie selon ses envies
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Chloé Goeytes, en création d’entreprise.
Installée à Melbourne, Chloé a des idées et des projets plein la tête. Déterminée et positive, la jeune femme envisage sereinement l’avenir et ce, grâce à ses qualités managériales et à une organisation hors pair.

Son parcours atypique débute dès le lycée. A l’époque, la Calédonienne rêve d’intégrer les Beaux-Arts. Passionnée de dessin, elle termine sa scolarité dans l’Est de la France où elle reçoit des cours d’histoire de l’art et d’arts plastiques avant d’être retenue aux Beaux-Arts à Lyon. Elle y reste un an avant de continuer à Mulhouse. Décidée à devenir designer textile, la Nouméenne change ses plans. « J’ai fait des stages comme chef de produit et j’ai adoré ça. Mais il fallait avoir des connaissances au niveau du management, du marketing, matières que tu n’abordes pas aux Beaux-Arts ». Pour mettre toutes ses chances de côté, Chloé s’installe à Paris une fois son diplôme obtenu. En 2012, alors qu’elle multiple les stages, elle reprend ses études via une plateforme de e-learning. Le rythme est intense entre la journée de travail et les cours, le soir. Deux ans plus tard, la Calédonienne obtient un master en marketing et management en spécialisation maison de luxe. Entre-temps, après une expérience chez Castelbajac comme assistante chef de produit, la jeune femme a obtenu son premier CDI au sein de la maison Dormeuil, un créateur de tissus de luxe et de costumes sur-mesure. Embauchée comme assistante achat et collection, Chloé s’épanouit dans le domaine de la mode. « J’aimais énormément les produits. Mais j’étais un peu frustrée. J’avais envie de plus, de faire bouger les choses au niveau de la gestion des achats, du marketing,… ».

Chloé a travaillé dans la mode et le luxe à Paris

Près de deux ans après son arrivée, la Calédonienne chamboule à nouveau ses plans. « Je savais que je n’aurais pas les promotions que je voulais. J’ai découvert le working holiday en Australie en parcourant un blog de voyage. Le lendemain, je posais ma démission. Ce fut impulsif ».  Le 2 novembre 2016, Chloé s’installe à Melbourne, une ville qu’elle ne connaissait pas. « Pour un changement de vie, je voulais une page vierge ». Dès janvier, elle travaille dans une ferme en tant que production manager. Une expérience qui lui permet de rallonger son visa d’un an. Dans la capitale culturelle de l’Australie, la jeune femme se frotte à la réalité du marché. « J’ai passé beaucoup d’entretiens dans le domaine des achats mais la barrière du visa est très compliquée à franchir. A un moment donné il faut trouvé un plan B. J’ai réfléchi à ce que je pouvais mener comme projet ».

La Calédonienne vit désormais à Melbourne

Frustrée par le manque de choix des box (des boîtes thématiques à abonnement mensuel ndlr), Chloé décide de se lancer dans cette nouvelle aventure. Elle imagine une box qui proposerait des cosmétiques 100% bio et vegan, baptisée mermaidCbox.  Enthousiaste, la jeune femme s’organise pour mener à bien son idée. Étude de marché, business plan, fonds propres, démarchage des fabricants, plan de collection, Chloé ne laisse rien passer. Ses efforts commencent à payer. En mars, elle s’apprête à lancer sa box, épaulée par deux stagiaires et une communicante freelance. A 31 ans, l’avenir ne fait pas faire peur à la Calédonienne. « J’ai envie de faire encore beaucoup de choses. Si mon projet ne fonctionne pas, ce n’est pas grave, j’en trouverais un autre »

par ambre@lefeivre.info