Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Hélène Let, illustratrice.
Tâter, tenter, expérimenter… Le chemin peut être compliqué quand il s’agit de trouver sa voie. Et si c’est en prenant confiance en soi que l’on trouvait ce qui nous convient le mieux ? C’est ce que reflète le parcours de Hélène qui, après quelques déceptions professionnelles, est devenue une heureuse illustratrice.
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, la Calédonienne a toujours dessiné. « J’adore le calme que procure le dessin, je me sens comme dans une bulle. » Au lycée, la jeune fille choisit pourtant la branche scientifique. « J’ai pris le dessin en option facultative car, cela peut-être un paradoxe, mais j’adore les sciences. Mon plan B était d’aller en biologie. » Bachelière mention Très bien en 2011, Hélène choisit l’animation. « Je voulais dessiner et j’avais envie de raconter des choses, de créer des univers complets autour d’une histoire. » Elle intègre ainsi après entretien, l’Institut Supérieur d’Arts Appliqués (LISAA) à Paris. Après un an de prépa, l’étudiante intègre la classe 3D. Une première déception pour elle. « Je voulais la classe 2D mais elle était saturée. J’y ai néanmoins vu l’opportunité de découvrir de nouvelles choses.» Si la formation est très instructive pour Hélène, la question de savoir ce qu’elle fait-là revient régulièrement.
Trois ans plus tard, après un stage sur le Caillou dans une agence spécialisée et des compétences acquises également en réalisation et direction artistique, la Calédonienne est diplômée d’un mastère en gestion de production et technique numérique d’animation. Une réussite en demi-teinte pour Hélène qui continue son introspection. « Je me posais plein de questions sur ce que je voulais faire ou pas. Je me suis rendue compte que – 2D ou 3D – l’animation n’était au final pas un milieu qui me correspondait. On est un petit maillon dans une grosse production, c’est très intense, très technique mais ce n’est pas si créatif. » L’étudiante avoue également avoir fait « un gros complexe d’infériorité » et « ne pas avoir confiance en elle ». Elle décide toutefois de s’accrocher ne sachant pas trop vers quoi s’orienter. Sept mois plus tard, elle trouve du travail comme texturing artist pour Disney, collaborant sur une série sur des dinosaures. « Je travaillais sur les écailles des animaux. J’ai passé plusieurs mois à faire la même chose. J’ai apprécié mais ce n’était pas vraiment moi. » En parallèle, Hélène – qui n’a jamais cessé de dessiner – aide un auteur sur sa BD. De là émerge l’idée de devenir illustratrice. Elle entame les démarches pour changer de voie tout en continuant dans l’animation. « J’ai travaillé sur le développement visuel d’une série pour Gulli. C’était très mal organisé, j’avais des directives différentes tout le temps. »
Trois mois plus tard, à la fin de son contrat, Hélène fait une croix sur l’animation, écœurée par cette dernière expérience. D’intermittente du spectacle, elle devient artiste-auteur en juin 2018. Grâce à son site et à un peu de prospection, les débuts sont prometteurs pour Hélène qui enchaîne les petits contrats notamment avec une prestigieuse chaîne d’hôtels ou plusieurs maisons d’édition. La jeune femme s’apprête à collaborer avec la Nouvelle-Calédonie. « Je vais travailler sur un livre pour enfants avec la maison d’édition Plume de Nautous. Je suis ravie. » Une nouvelle vie qui s’accompagne de nouvelles envies. A la fin du mois, Hélène déménagera à La Réunion, l’île dont est originaire sa mère. « Paris est oppressant, j’ai envie de partir. Et puis le soleil et la mer me manquent. » « Stressée mais contente », l’artiste envisage l’avenir avec une toute nouvelle sérénité. « Je suis assez fière car j’ai pris confiance en moi. J’arrive à pointer mes qualités, je m’accroche, je suis contente d’avoir changé de direction et de faire ce que je fais. »
par ambre@lefeivre.com
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, la Calédonienne a toujours dessiné. « J’adore le calme que procure le dessin, je me sens comme dans une bulle. » Au lycée, la jeune fille choisit pourtant la branche scientifique. « J’ai pris le dessin en option facultative car, cela peut-être un paradoxe, mais j’adore les sciences. Mon plan B était d’aller en biologie. » Bachelière mention Très bien en 2011, Hélène choisit l’animation. « Je voulais dessiner et j’avais envie de raconter des choses, de créer des univers complets autour d’une histoire. » Elle intègre ainsi après entretien, l’Institut Supérieur d’Arts Appliqués (LISAA) à Paris. Après un an de prépa, l’étudiante intègre la classe 3D. Une première déception pour elle. « Je voulais la classe 2D mais elle était saturée. J’y ai néanmoins vu l’opportunité de découvrir de nouvelles choses.» Si la formation est très instructive pour Hélène, la question de savoir ce qu’elle fait-là revient régulièrement.
Trois ans plus tard, après un stage sur le Caillou dans une agence spécialisée et des compétences acquises également en réalisation et direction artistique, la Calédonienne est diplômée d’un mastère en gestion de production et technique numérique d’animation. Une réussite en demi-teinte pour Hélène qui continue son introspection. « Je me posais plein de questions sur ce que je voulais faire ou pas. Je me suis rendue compte que – 2D ou 3D – l’animation n’était au final pas un milieu qui me correspondait. On est un petit maillon dans une grosse production, c’est très intense, très technique mais ce n’est pas si créatif. » L’étudiante avoue également avoir fait « un gros complexe d’infériorité » et « ne pas avoir confiance en elle ». Elle décide toutefois de s’accrocher ne sachant pas trop vers quoi s’orienter. Sept mois plus tard, elle trouve du travail comme texturing artist pour Disney, collaborant sur une série sur des dinosaures. « Je travaillais sur les écailles des animaux. J’ai passé plusieurs mois à faire la même chose. J’ai apprécié mais ce n’était pas vraiment moi. » En parallèle, Hélène – qui n’a jamais cessé de dessiner – aide un auteur sur sa BD. De là émerge l’idée de devenir illustratrice. Elle entame les démarches pour changer de voie tout en continuant dans l’animation. « J’ai travaillé sur le développement visuel d’une série pour Gulli. C’était très mal organisé, j’avais des directives différentes tout le temps. »
Trois mois plus tard, à la fin de son contrat, Hélène fait une croix sur l’animation, écœurée par cette dernière expérience. D’intermittente du spectacle, elle devient artiste-auteur en juin 2018. Grâce à son site et à un peu de prospection, les débuts sont prometteurs pour Hélène qui enchaîne les petits contrats notamment avec une prestigieuse chaîne d’hôtels ou plusieurs maisons d’édition. La jeune femme s’apprête à collaborer avec la Nouvelle-Calédonie. « Je vais travailler sur un livre pour enfants avec la maison d’édition Plume de Nautous. Je suis ravie. » Une nouvelle vie qui s’accompagne de nouvelles envies. A la fin du mois, Hélène déménagera à La Réunion, l’île dont est originaire sa mère. « Paris est oppressant, j’ai envie de partir. Et puis le soleil et la mer me manquent. » « Stressée mais contente », l’artiste envisage l’avenir avec une toute nouvelle sérénité. « Je suis assez fière car j’ai pris confiance en moi. J’arrive à pointer mes qualités, je m’accroche, je suis contente d’avoir changé de direction et de faire ce que je fais. »
par ambre@lefeivre.com