Calédoniens ailleurs : Metty Laualiki, un esprit de famille et de compétition

Calédoniens ailleurs : Metty Laualiki, un esprit de famille et de compétition
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs? Cette semaine, Metty Laualiki, volleyeur.
Volleyeur professionnel depuis une petite année, Metty doit son début de carrière à son goût pour la compétition mais aussi à un formidable esprit de famille. C’est grâce aux siens que le jeune homme s’est lancé dans cette carrière sportive.
 
Le volley n’est pas une vocation pour le Calédonien d’origine wallisienne. Enfant, il teste le foot puis le rugby sans conviction.  Et parce que ses proches y jouaient beaucoup, c’est à 14 ans seulement que Metty se décide à jouer au volley. « Au départ le sport me plaisait moyennement mais comme mes frères et mes oncles étaient volleyeurs, je me suis laissé convaincre ». L’adolescent accompagne alors sa famille aux entrainements. De fil en aiguille, il prend goût à ce jeu et à la compétition. « Mes frères jouaient bien d’après les retours des autres joueurs et je me suis dit que j’aimerais bien les surpasser ». Ce qui n’était qu’un passe-temps familial pour Metty devient dès lors un véritable challenge.  « A chaque fois qu’on rentrait d’un match ou d’un tournoi, on se charriait beaucoup. On se challengeait ».  La fratrie, composée de six frères, s’entraine à la moindre occasion dans le parc du quartier, toujours dans un esprit bon enfant. Pour le Calédonien, qui a débuté au club de l’AS Lagon, jouer au volley relève d’un « combat » acharné. « Ce que j’aime dans le volley, c’est de tout faire, de se battre pour que le ballon ne tombe pas, être plus fort que l’adversaire ».   
Proche de sa famille, Metty peut compter sur le soutien des siens

Après un an de pratique intensive, un problème familial l’éloigne des filets pendant une année. Grâce aux soutiens de ses frères et d’un ami, Metty reprend les chemins de la compétition, bien décidé à tout donner. « Quand je me suis remis au volley, je me suis dit que j’allais m’entraîner deux fois plus, deux fois plus dur ».   Bientôt, Metty ne jure plus que par le volley. Il arrête l’école, intègre la JSL Normandie et participe à de nombreux tournois en Nouvelle-Calédonie. En 2016, c’est lors de vacances dans le Sud de la France chez sa tante que le jeune homme décide de sauter le pas. « Ma tante m’a poussé à découvrir le niveau des clubs en métropole, m’a encouragé à percer dans cette voie ».  A son retour sur le Caillou, quand il annonce à sa famille sa décision de partir en métropole tenter une carrière sportive, les réactions sont d’abord mitigées. « Mes parents n’étaient pas trop pour mais mes frères leur ont expliqué que c’était une bonne chose pour moi ».  
Au CABCL Volley de Brive-la-Gaillarde, Metty mène un début de carrière prometteur

Le 20 septembre 2016, le jeune homme débarque à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) où sa tante l’accueille. Grâce à elle, il passe des tests dans des clubs pour être finalement retenu dans celui du CABCL Volley.  « L’entraineur m’a dit que j’avais une grande capacité même s’il y avait encore du boulot ». Si Metty intègre d’abord l’équipe de pré national, il franchit rapidement les étapes pour rejoindre l’équipe de national 1, le championnat Elite,  dès février 2017.  Avec une carrière balbutiante mais prometteuse, Metty veut y croire, lui qui sera la saison prochaine dans le même club. « J’ai fait un grand pas dans le volley. Je me dis que je peux encore aller plus loin, je souhaite que l’aventure ne s’arrête pas là pour moi ». 

par ambre@lefeivre.info