Calédoniens ailleurs : Raphaël Rossetto-Casel, l’amour du ciel en héritage

Le Calédonien est pilote de ligne tout comme son père
De nombreux jeunes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, formation, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Raphaël Rossetto-Casel, pilote de ligne.
« J’ai toujours eu la vocation de devenir pilote. Depuis enfant, je veux voir le soleil tous les jours, je veux voyager à travers le monde et puis j’aime ces grosses machines qui s’envolent. » A 29 ans, Raphaël Rossetto-Casel est pilote de ligne sur Air France tout comme son père, Xavier
Sa passion pour le pilotage et pour le ciel, le jeune homme la doit en partie à son père. « Grâce à lui, j’ai vu tous les avantages du métier de pilote y compris quand il était absent car une fois à la maison, il était entièrement disponible pour moi. » Raphaël quitte la Nouvelle-Calédonie à 17 ans avec ses parents pour s’installer à Annecy. Dès l’adolescence, le Calédonien, d’origine bouraillaise par sa mère, se donne les moyens de réussir. « J’ai tout fait pour accéder à la meilleure des voies ». Sur les conseils avisés de son père, il se plonge dans l’apprentissage de la langue anglaise et prend des cours de planeur.  « Ma mère et lui m’ont donné les moyens de réussir sans hésiter à me secouer quand il le fallait ! »  Bien décidé à aller au bout de son projet,  Raphaël décroche un bac S avec mention avant d’intégrer les classes préparatoires scientifiques à Grenoble. 
Le jeune homme partage la passion du pilotage avec son père
Deux ans plus tard, le jeune homme passe le concours de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) qu’il rate. Un échec qui ne le démotive pas. Quelques mois plus tard, le futur pilote réussit le concours Air France. En juillet 2007, il intègre la formation dispensée par la compagnie qui lui permettra de décrocher un poste à la clé. Fin 2009, Raphaël effectue ses premiers vols en tant que co-pilote sur Airbus A320.  C’est pour lui l’accomplissement d’un rêve. « Ce n’est même pas un travail pour moi, je m’éclate tous les jours ».  Si le Calédonien regrette de ne pas avoir pu voler au côté du commandant de bord qu’était son père, il continue de partager l’amour du ciel avec celui-ci. « C’est à mon tour maintenant de lui livrer pleins d’anecdotes de voyages ». Aujourd’hui, Raphaël, installé à Grenoble quand il ne vole pas, vient de finaliser sa formation en obtenant un brevet supplémentaire qui lui permet d’être pilote de ligne sur n’importe quelle compagnie mondiale.  Raphaël, qui espère exercer un jour en Nouvelle-Calédonie, continue d’être la fierté de son père. « Avec ma mère, il a toujours été derrière moi, je ne le remercierais jamais assez ».
 
Regardez Raphaël Rosetto-Casel évoquer les raisons pour lesquels il a choisi de devenir pilote : 
Calédoniens ailleurs: Raphaël Rossetto-Casel, l'amour du ciel en héritage
Par Ambre LEFEIVRE