Comment endiguer le phénomène des violences dans les transports publics ? La question est d'importance pour la compagnie Carsud dont les conducteurs ont effectué un débrayage ce mercredi 7 septembre pour dénoncer la multiplication des incivilités et des actes de délinquance. Derniers épisodes en date, trois caillassages qualifiés de "graves" par les chauffeurs, le weekend précédent leur mobilisation.
2 caillassages par semaine en moyenne
Il faut dire que depuis le début de l'année, les statistiques sont impressionnantes avec près de deux caillasses par semaine enregistrés sur les véhicules de Carsud. Dans une tentative de redresser la barre, la direction de l'entreprise a donc décidé de renforcer son budget sécurité. "Nous avons engagé un budget de quasiment 25% supplémentaire c'est à dire vingt millions de francs pour porter notre effort sur une année complète à cent millions. Ça, c'est très concret et ça veut dire des personnes en plus, pour intervenir en cas d'incident", explique Philippe Accart, directeur délégué général de Carsud.
4 nouveaux agents de sécurité
Dans un premier temps, ce nouveau budget prévoit l'ajout de quatre nouveaux agents de sûreté, ce qui porterait à 18 le nombre total de vigiles. Mais au-delà des mesures à court terme, Carsud mène également une réflexion stratégique globale avec une vision à long terme. Philippe Accart précise, "Nous allons lancer des états généraux de la sécurité. Notre idée est de sortir des pistes concrètes pour améliorer la situation. Combien d'actions seraient menées ? Je ne sais pas, peut-être de l'ordre d'une dizaine. Une fois que les propositions auront été établies, nous irons présenter ce travail au Congrès et uniquement a ce moment là, nous passerons à la phase de réalisation."
Parmi les pistes envisagées, la création d'une police des transports ou encore une réponse pénale renforcée pour les auteurs de caillassage et d'agressions dans les bus. Autant de projets qui nécessiteront un concertation certaine entre la Nouvelle-Calédonie et l'Etat.