Ce qu'il faut savoir sur les nouveaux bus du réseau Raï

Attention, changement de flotte. Le rideau est levé sur les nouveaux bus Raï, qui ont été exhibés aux regards de leurs futurs usagers en quatre points de la Grande terre, ce mardi 16 janvier. Certains ont même pu circuler à bord. 

Il y en a quarante

La nouvelle flotte de cars acquise pour le réseau Raï compte 40 bus : 26 véhicules de 53 places et quatorze plus petits, de 39 places. Les premiers ont été réceptionnés à Nouméa mi-décembre. Ils ont été annoncés pour le mois de février. Il est désormais question de mars. Un renouvellement en fait progressif de l'ancienne flotte, après dix ans de services rendus. Celle-ci étant composée de 41 véhicules mis en circulation au lancement du réseau, en 2014. 39 de 53 places et deux de 38 places.

Ils offrent davantage de confort

Les utilisateurs du Raï vont trouver des sièges extensibles en largeur, rabattables et dotés d'un repose-pied. Les ceintures de sécurité ont trois points d'ancrage au lieu de deux. Les vitres sont équipées de filtres contre les rayons ultraviolets. Et détail qui n'est pas passé inaperçu, un port USB situé au dos des places permet de recharger son téléphone pendant le voyage.

Montée dans un spécimen stationné à Koné, Raymonde Desvignes l'a trouvé "beau, magnifique avec les nouvelles couleurs. À l’intérieur, a-t-elle testé, on est très bien installés, agréablement". "C'est confortable", renchérissait une autre habitante de Koné, Rosianne Gorode. "C'est un bel outil. Il faut savoir l'utiliser, et le respecter, surtout." Car les bus du Raï subissent beaucoup de dégradations.

Les usagers ont été consultés 

La prise USB, "c'était une demande des usagers", signale par exemple Sacha Ali, mécanicien sur le réseau. "Quand ils partent sur les longs trajets, Nouméa-Koumac, ils ont les téléphones déchargés. Là, ça leur permettra de se tenir au courant !" "Tout a été pensé, amélioré, par rapport à l'ancienne flotte. Des questions ont été posées à l'ensemble de nos usagers sur le réseau", souligne aussi Milakulo Tukumuli, qui préside le conseil d'administration du SMTI.

Ils changent dedans et dehors

Les nouveaux cars roulent (au gazole) avec des moteurs nouvelle génération, présentés comme plus économes et respectueux de l'environnement. Ils répondent à la norme Euro VI destinée à limiter les émissions de polluants liées aux transports routiers. Ils intègrent une porte vitrée pour le chauffeur ou encore une assistance électronique à la conduite. Et s'abaissent pour laisser monter les passagers.

Ils n'ont pas de toilettes

Les habitués des longues dessertes regretteront l'absence de toilettes. "Il y en a au niveau des gares [routières] à Koumac, à Bourail et à Nouméa", rappelait Ludovic Lombard, directeur du SMTI, dans notre précédent article sur le sujet. "Il n'a pas été possible d'en mettre, par rapport à la taille de notre flotte. Si on rajoute des sanitaires, on perd énormément de place.”

Ils sont de marque Higer

Le constructeur est la Higer bus company limited, société chinoise basée dans l'Est du pays, à Suzhou, en la province du Jiangsu. Coût total de ces quarante nouveaux venus : 1,1 milliard de francs CFP. Ce serait deux fois moins cher que chez les constructeurs européens concurrents. La société gérant le réseau précise que cette dépense non négligeable ne devrait pas être répercutée sur le prix des trajets. 

Ils ont été financés grâce à des prêts

La somme a été réunie grâce à un double prêt. Accordé par la BNC et l'Agence française de développement, il se monte à 1,3 milliard, pour le renouvellement de la flotte, mais aussi la modernisation de la billetique. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a accordé sa garantie à hauteur de 50 % du montant. 

Ils s'accompagnent d'autres changements

Des gares routières doivent sortir de terre dans les prochaines années. Sans attendre jusque-là, le système de réservation sur internet est espéré pour la fin 2024. “L’objectif, aujourd’hui, est de sortir la billetique avec la réservation, on y travaille, ajoute Milakulo Tukumuli, pour que chaque Calédonien qui veut partir tel jour à telle heure, regarde, prenne son billet et c’est bon, il est sûr de partir."

Le SMTI assure le déplacement de passagers sur 22 lignes, comprenant 360 arrêts hors de Nouméa et le Grand Nouméa. Hors décembre, le Raï a transporté 326 500 personnes en 2023.

Et pour résumer tout ça, voyez le reportage réalisé à Koné et Nouméa par  Brice Bachon, Martin Charmasson, Nathan Poaouteta et Claude Lindor.