En métropole, ce qui était recommandé en matière de vaccination est devenu obligatoire au 1er janvier, faisant passer le nombre de vaccins indispensables de trois à onze. Ils sont sept, en Nouvelle-Calédonie, qui présente un très bon taux de vaccination.
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Deux bébés s'apprêtent à quitter le service maternité du Médipôle, à Dumbéa. Ils sont âgés de quatre jours. Ces nouveaux-nés vont affronter le monde extérieur, non sans précaution. Penchée sur l'un d'entre eux, l’infirmière puéricultrice s’assure de sa bonne santé et lui administre ses deux premiers vaccins : «le BCG pour la tuberculose, détaille Camélia Van Doesburg, et l'Engerix, contre l'hépatite B.»
Le reportage de Nadine Goapana et Gaël Detcheverry.
Le vaccin contre l'hépatite B obligatoire depuis 1985
Sur le Caillou, le BCG, «Bacille de Calmette et Guérin», est obligatoire depuis 1967 pour les nouveaux-nés et les enfants en crèche ou scolarisés. Le vaccin contre l’hépatite B l'est également, depuis 1985. «Ça porte ses fruits», estime, trente-trois ans plus tard, le Dr Clément Castella, pédiatre au Médipôle : «aujourd'hui, quasiment toutes les jeunes femmes sont immunisées contre l'hépatite B, ça fait son chemin, et on n'a quasiment plus de forme grave chez les bébés.»Un retour de la coqueluche
En revanche, certaines maladies nécessitent des rappels de vaccin. Par exemple la coqueluche: deux injections et quatre rappels à effectuer, dont le quatrième à l’âge de 25 ans, puis tous les dix ans. Un suivi pas toujours respecté. Début 2017, une recrudescence de coqueluche a été constatée, 26 cas ont été répertoriés dont la plupart étaient des nouveaux-nés, contre deux cas en 2016 et aucun en 2015.Rougeole, oreillons, rubéole
En métropole, le calendrier vaccinal a été révisé. Huit vaccins obligatoires ont été ajoutés aux trois précédents. Les enfants nés à partir du 1er janvier doivent désormais recevoir onze vaccins. En Nouvelle-Calédonie, on en compte sept, dont la rougeole depuis 1987 et les oreillons-rubéole depuis 1994.Taux de couverture
«Des maladies qui n'ont jamais été éradiquées, qu'on oubliait parce qu'elles étaient peu fréquentes, en métropole par exemple, du fait de la vaccination», souligne le Dr Anne Pfannstiel, médecin à la direction des Affaires sanitaires et sociales. «Mais depuis que les gens refusent les vaccins, les taux de couverture vaccinale ont diminué et on est bien en-dessous du seuil protecteur contre les épidémies. Depuis quelques-années, on a des recrudescences d'épidémie de rougeole, en métropole, au Japon, en Australie.. Mais pas en Calédonie.»Respect du calendrier
L'aspect obligatoire et polyvalent des vaccins injectés aux nourrissons fait actuellement débat. Reste que les Calédoniens respectent le calendrier vaccinal. Sur le Caillou, le taux de vaccination est de 98%.Le reportage de Nadine Goapana et Gaël Detcheverry.