Le cours du nickel reste élevé, mais la frénésie est passée. Un gain de 14 % a été réalisé en quelques semaines et de 63 % depuis le début de l'année. Les perspectives du marché mondial du nickel demeurent haussières, positives. C'est encourageant pour la production de la Nouvelle-Calédonie.
Il aura suffi d’un afflux de 1000 nouvelles tonnes de métal dans les entrepôts d’Asie, puis de 1.182 tonnes dans d’autres entrepôts en Europe pour calmer, un peu, l’embellie du marché du nickel.
Un peu de patience
Les Bourses des métaux de Londres et de Shanghai ont moins d’appétit. Les échanges électroniques portant sur les contrats sur le nickel ont baissé, la spéculation se détend. En cette fin de semaine, il faut justifier les prises de bénéfice. Alors, les investisseurs ont estimé que "la pénurie de nickel n’est tout de même pas pour demain", souligne une dépêche du Metal Bulletin. Et les analystes d’aller dans le même sens, en rappelant la contrepartie de l’embargo indonésien. Djakarta veut obtenir de ses clients chinois la construction en Indonésie d’une vingtaine d’usines de nickel. "Ce sera sans doute de petites fonderies, mais le chiffre avancé de 20 usines, fait tout de même réfléchir", pondère David Wilson expert chez Freepoint Commodities. "Les Indonésiens veulent évidemment être en mesure de compenser les restrictions d’exportation de minerai qu’ils s’imposent, par une hausse de leur production métallurgique" confirme, de son côté, Malcom Freeman, directeur général de Kingdom Futures, un fonds d’investissement du secteur.
La hausse est finie ?
Pas vraiment. Les analystes londoniens du Metal Bulletin et de Marex Spectron font remarquer que les entrepôts du LME sont toujours à des niveaux de stocks minimaux et que la période est particulièrement sensible. En résumé, "ce n’est pas le moment de tourner le dos au nickel." C’est l’opinion de Wenyu Yao, stratège du marché des matières premières chez ING. Pour lui, les producteurs veulent rassurer, pas question de rater des ventes avec des cours aussi élevés, "ainsi Vale dont la production brésilienne est en baisse, se fait aider par la Nouvelle-Calédonie " croit savoir l’analyste de la banque néerlandaise.
Vous avez dit Cameroun ?
La stabilisation des prix autour de 17.600 dollars, si elle se poursuit, aura un avantage. Elle permettra de ne pas affoler le marché des batteries électriques qui commençait à trouver le nickel trop cher. Trouver le juste équilibre des prix, c’est le défi. En cette fin de semaine, un futur producteur pointe le bout de son nez, il s’agit du Cameroun. Le pays francophone d’Afrique centrale entend développer ses vastes ressources en nickel, en cobalt et rutile. Et le Cameroun a pour voisin le Gabon, dont le principal partenaire industriel et minier s'appelle...Eramet.
Cours moyen du nickel à trois mois depuis le 1er septembre : 17.958 dollars par tonne. Cours du nickel ce vendredi 6 septembre à 14 H GMT 17.675 dollars par tonne (8,01 dollars par livre) +1,13 %.
Un peu de patience
Les Bourses des métaux de Londres et de Shanghai ont moins d’appétit. Les échanges électroniques portant sur les contrats sur le nickel ont baissé, la spéculation se détend. En cette fin de semaine, il faut justifier les prises de bénéfice. Alors, les investisseurs ont estimé que "la pénurie de nickel n’est tout de même pas pour demain", souligne une dépêche du Metal Bulletin. Et les analystes d’aller dans le même sens, en rappelant la contrepartie de l’embargo indonésien. Djakarta veut obtenir de ses clients chinois la construction en Indonésie d’une vingtaine d’usines de nickel. "Ce sera sans doute de petites fonderies, mais le chiffre avancé de 20 usines, fait tout de même réfléchir", pondère David Wilson expert chez Freepoint Commodities. "Les Indonésiens veulent évidemment être en mesure de compenser les restrictions d’exportation de minerai qu’ils s’imposent, par une hausse de leur production métallurgique" confirme, de son côté, Malcom Freeman, directeur général de Kingdom Futures, un fonds d’investissement du secteur.
La hausse est finie ?
Pas vraiment. Les analystes londoniens du Metal Bulletin et de Marex Spectron font remarquer que les entrepôts du LME sont toujours à des niveaux de stocks minimaux et que la période est particulièrement sensible. En résumé, "ce n’est pas le moment de tourner le dos au nickel." C’est l’opinion de Wenyu Yao, stratège du marché des matières premières chez ING. Pour lui, les producteurs veulent rassurer, pas question de rater des ventes avec des cours aussi élevés, "ainsi Vale dont la production brésilienne est en baisse, se fait aider par la Nouvelle-Calédonie " croit savoir l’analyste de la banque néerlandaise.
Vous avez dit Cameroun ?
La stabilisation des prix autour de 17.600 dollars, si elle se poursuit, aura un avantage. Elle permettra de ne pas affoler le marché des batteries électriques qui commençait à trouver le nickel trop cher. Trouver le juste équilibre des prix, c’est le défi. En cette fin de semaine, un futur producteur pointe le bout de son nez, il s’agit du Cameroun. Le pays francophone d’Afrique centrale entend développer ses vastes ressources en nickel, en cobalt et rutile. Et le Cameroun a pour voisin le Gabon, dont le principal partenaire industriel et minier s'appelle...Eramet.
Cours moyen du nickel à trois mois depuis le 1er septembre : 17.958 dollars par tonne. Cours du nickel ce vendredi 6 septembre à 14 H GMT 17.675 dollars par tonne (8,01 dollars par livre) +1,13 %.