Cinq mois de prison pour avoir frappé une policière

Un jeune d’une vingtaine d’années comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nouméa pour avoir violemment frappée une fonctionnaire de police, en septembre, à Nouméa. Il a écopé de 15 mois d’emprisonnement dont 10 avec sursis probatoire de deux ans.
« De la pure violence ». C’est ainsi que la procureur a décrit l’agression dont a été victime une fonctionnaire de police, en septembre, dans le quartier de Ouémo, à Nouméa.
L’auteur des faits, un jeune homme d’une vingtaine d’années, écope de 15 mois d’emprisonnement dont 10 avec sursis. Il effectuera donc 5 mois ferme, non pas au Camp Est mais au domicile de ses parents, muni d’un bracelet électronique.
Maître Deswartes, l'avocat de la partie civile

Des « faits graves » selon la partie civile 

« La décision qui a été rendue par le tribunal est une décision qui exprime la gravité des faits puisque, alors que cette personne n’avait aucun casier judiciaire et était inconnue des services de police et de la justice, c’est une peine de quinze mois qui a été prononcée, dont cinq mois ferme, estime Maître Deswartes, l’avocat de la partie civile. Dans le cas des agressions des agents de la force publique, la justice est là pour rappeler que les policiers sont là pour faire leur travail et qu’ils le font dans l’intérêt de la population et qu’il n’est pas envisageable qu’ils aient à subir de telles violences. » 
Maître Anne–Laure Dumont, avocate de la défense.

Contrôle de police

Le 13 septembre dans une rue calme du quartier de Ouémo, une patrouille de la police nationale intervient pour contrôler 4 individus suspects. Ces derniers prennent peur et s’enfuient. Une réaction imitée par le prévenu alors qu’il ne faisait pas partie du groupe visé. 
Seule à bord du fourgon, la policière parvient à interpeller le jeune homme en pointant sur lui son arme de service pour que ce dernier s’allonge à terre. Lorsqu’il se relève, il la fait tomber et lui assène alors de violents coups de poings et coups de pieds. 
 

Alcool et cannabis

« Sincèrement, les conditions d’interpellation, avec la sortie d’une arme sur un jeune qui n’a jamais été confronté à ce genre de situation peut (constituer) un début d’explication, mais certainement pas excuser quoi que ce soit dans ces faits, qui ont été commis sur une policière qui n’avait rien demandé », indique Maître Anne-Laure Dumont, avocate de la défense. 
Sous l’empire de l’alcool et du cannabis au moment des faits, le prévenu, voit sa peine assorti d’une obligation de soins et de travail, ainsi que l’obligation d’indemniser la victime. 

Le détail en images avec Lizzie Carboni et Carawiane Carawiane
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