Classes prépa : 100 % de réussite pour l’entrée aux grandes écoles au lycée Jules-Garnier

Des élèves des classes prépa de Jules-Garnier à l'aéroport de Tontouta.
Soixante-deux étudiants intégreront dès septembre les plus prestigieux établissements métropolitains. Un cru exceptionnel pour les classes préparatoires du lycée Jules-Garnier. Des résultats presque inespérés, au vu des conditions dans lesquelles les jeunes ont dû passer les concours, qui coïncidaient précisément avec le 13 mai, date de déclenchement des émeutes.

Déjà réputés comme difficiles, les concours d’entrées aux grandes écoles se sont révélés particulièrement compliqués cette année pour les étudiants calédoniens, qui ont dû passer ces épreuves dans un contexte social explosif.

Il a fallu trouver en urgence des solutions pour ces élèves. Certains ont dû s’enfermer, par exemple, dans un hôtel de Ducos pour y passer leurs concours. C’est le cas du fils de Sandrine, une habitante du Mont-Dore. "Ça a été très stressant pendant cinq jours, où tous ces étudiants étaient à l'hôtel. On n'avait pas trop de nouvelles. L'hôtel était surveillé par les forces de l'ordre pour qu'il n'y ait pas de soucis durant les nuits, puisque les concours se faisaient la nuit."

Ils ont déjoué des incendies pendant la ronde de nuit.

François Médevielle, coordonnateur des classes préparatoires à Jules-Garnier


Une force mentale à toute épreuve

D’autres étudiants ont été accueillis exceptionnellement au sein de l’internat du lycée Jules-Garnier, dans des conditions particulières là aussi, comme le raconte François Médevielle, le coordonnateur de ces classes préparatoires. "Ils sont restés au lycée plus de trois semaines, voire jusqu'à leurs oraux, avant de partir en Métropole, déjouant des incendies pendant la ronde de nuit, parce qu'ils ont participé à la vie du lycée pendant ce temps-là. C'est remarquable. Il faut vraiment saluer le travail des élèves, leur force mentale, parce que c'était vraiment très compliqué. On s'est vraiment beaucoup inquiétés."


Faire aussi bien en 2025

Deux mois plus tard, l’inquiétude a laissé place au soulagement et à la fierté. La quasi-totalité des étudiants a pu obtenir son sésame pour intégrer une école. De quoi susciter de l’espoir pour 2025 également. "Si on a réussi à atteindre de tels résultats dans ces conditions, je pense que l'an prochain, il n'y a pas de raisons pour que ça ne se passe pas aussi bien", espère François Médevielle.

Reste à savoir si les classes préparatoires accueilleront toujours autant d’élèves dans un contexte de départs très importants. Celles de Jules-Garnier assurent en tout cas que les professeurs et l’encadrement répondront présents.