Climat : la Papouasie-Nouvelle-Guinée annonce son retour à la COP30, au Brésil, pour défendre ses forêts tropicales

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, après avoir boycotté la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan, annonce son retour aux négociations climatiques lors de la COP30 au Brésil. Avec la préservation des forêts tropicales en ligne de mire, le pays exige que les grands pollueurs financent leur protection. Une voix déterminée des nations vulnérables face aux défis climatiques.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a annoncé son retour à la table des négociations climatiques internationales après avoir boycotté la COP29 en novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Le Premier ministre James Marape a confirmé la participation de son pays à la COP30, prévue au Brésil en 2025, tout en posant une condition : que la préservation des forêts tropicales devienne une priorité mondiale.

 

"L’année prochaine, nous serons au Brésil", a-t-il déclaré dans un entretien avec l’AFP, ajoutant que les grandes puissances émettrices de carbone doivent “payer leur juste part” pour la préservation des ressources naturelles.

Des forêts essentielles sous pression

L’île de Nouvelle-Guinée, que la Papouasie-Nouvelle-Guinée partage avec l’Indonésie, abrite la troisième plus grande forêt tropicale de la planète, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces écosystèmes jouent un rôle crucial dans l’absorption du dioxyde de carbone, mais font face à une déforestation accrue et à des pratiques industrielles intensives.

James Marape a critiqué les négociations climatiques actuelles, estimant qu’elles sont "vaines" sans un focus clair sur la conservation des ressources naturelles. Le boycott de la COP29, justifié par le ministre des Affaires étrangères comme une "perte de temps", avait suscité des débats sur l’efficacité des absences diplomatiques.

Une nation en première ligne

Pays insulaire bordé par l’océan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est particulièrement vulnérable au changement climatique : montée des eaux, tempêtes plus fréquentes, et érosion côtière affectent directement ses populations.

Dans ce contexte, la Papouasie-Nouvelle-Guinée s’est également engagée dans une démarche juridique inédite. Elle fait partie des cinq nations du Pacifique ayant saisi la Cour internationale de justice pour établir la responsabilité des États pollueurs dans le non-respect de leurs engagements climatiques.