Inondations, glissements de terrain, cyclones, feu de forêt… Chaque année, la Nouvelle-Calédonie subit son lot de catastrophes. Le Caillou est aussi sous la menace plus rare, mais destructrice d’un tremblement de terre ou d’un tsunami. Le territoire est-il équipé pour affronter de tels événements? C’est la question posée par les acteurs intervenants dans ces moments critiques.
Le territoire est autonome depuis 2014 dans la gestion des crises. Le gouvernement annonce investir dans ce domaine. "On va se préparer à la crise, mais après, selon l’impact on va adapter notre réponse. On a des moyens spéciaux pour le sauvetage et déblaiement dans les décombres avec du matériel d’étaiement, de recherches etc… On a du matériel spécifique, pour les risques technologiques", détaille le capitaine Alexandre Rossignol, chargé de mission "prospective et développement".
"Il faut que la population soit informée"
La chaîne des acteurs sur le terrain est longue : Croix Rouge, sécurité civile, État, gouvernement, communes. Mais en première ligne se trouve la population. Amandine Tieore, intervient à Thio pour la Croix Rouge. Elle sensibilise les habitants face à ces menaces. "Il faut que la population soit informée et formée à ces nouveaux phénomènes climatiques qui ont changé. Du coup, on n’a pas forcément les bons gestes. Même si on a des bons réflexes, on n’a pas forcément les bons gestes. On doit essayer de mettre en place des outils", assure la volontaire.
Bon nombre de ces catastrophes sont liées au réchauffement climatique. Pour mieux anticiper, le gouvernement a lancé le projet "Climat du Pacifique, savoirs locaux et stratégies d’adaptation". Météorologues, spécialistes des sciences sociales et humaines travaillent ensemble, pour prévoir le climat de la fin du siècle dans le Pacifique sud.
Données accessibles en 2025
De futures données accessibles en 2025. "C’est une plateforme d’échange pour que les scientifiques puissent aider les décideurs à pouvoir bien prendre en compte les impacts qu’ils vont avoir sur les secteurs clés de leur économie. On a vraiment la volonté de favoriser ce dialogue science/décideurs, mais aussi d’aider les populations à s’adapter aux changements climatiques", explique Fleur Vallet, ingénieure.
L'occasion d'adapter les politiques publiques, par exemple en matière d’agriculture, de construction ou d’eau potable. Des investissements pour anticiper, résister et surtout redémarrer le quotidien, après une catastrophe naturelle ou technologique majeure.