Concours de miel : des nectars locaux savoureux, mais en petite quantité

Pour la troisième édition du concours de miel de la Nouvelle-Calédonie, 22 jurés ont eu à juger 25 miels, au lieu des 50 présents pour l’occasion l’année dernière, à cause de la sécheresse. Des nectars singuliers, mais présents en petite quantité.

Pour juger un miel, il faut tout d’abord l’observer. Ce nectar est-il fin, translucide, ou à maturité? Il faut ensuite le sentir, parfois même en fermant les yeux, puis le déguster et le garder en bouche quelques secondes. 

25 miels en lice

Pour la troisième édition du concours de miel local, 22 jurés ont été formés par Etienne Bruneau, un professionnel métropolitain du miel. "Il a bien mis en avant l’originalité des miels", lance Romain Gueyte, organisateur de l'événement et responsable du centre de l’apiculture de l’Adecal.

"Quand on a travaillé avec lui sur la ronde des arômes, on a ajouté des arômes comme typiquement le miel salé. Les miels que l’on va pouvoir produire en bord de mer avec la mangrove, sont des arômes pas habituellement connus", poursuit le spécialiste.

 

Pas d'exportation

Quant à son authenticité, il n'y a pas d’ajout pour le diluer, mais de la nourriture pour les butineuses. "On peut être emmené à les nourrir ou à les compléter avec du sirop de sucre, mais en aucun cas ça ne se fera au moment où elles vont aller cueillir le nectar. On est capable ensuite de différencier les sources de sucre, qu’on va leur apporter, pour ne pas qu’elles meurent", ajoute Romain Gueyte.

Après deux heures de jugement, Alexandre Mourge, sommelier et juré pour l'occasion semble conquis. "Les miels clairs, proviennent généralement des îles. Par exemple, à Lifou, ce sont des miels très jaunes, dorés, avec des notes très florales, comme dans le vin. Ce sont vraiment les mêmes propriétés que l'on retrouve dans le vin", explique le sommelier.

Ce lundi, quatre nectars ont été médaillés d’or avec un apiculteur de Lifou, dont les miels n’auront pas la chance d’être exportés. La production n’est déjà pas suffisante pour le territoire. Dommage pour un nectar si singulier, qui ferait le plaisir des chefs étoilés des palaces parisiens.

Le reportage de Karine Arroyo et Laura Schintu :