Des accès aux rayons électroménagers condamnés, de même que les espaces dédiés à l’automobile, à la cuisine, aux jouets ou encore au jardin. Depuis lundi matin, ces produits jugés « non essentiels » ne sont plus disponibles à la vente.
Rien n'est fait pour qu'on reste chez nous
Certaines mamans, agacées, ne comprennent pas le sens de ce nouveau tour de vis sanitaire. « J’ai deux enfants en bas âge, et je ne peux pas jardiner, ni leur acheter de jouet ni de peinture, je voulais prendre du charbon pour un barbecue à midi, je ne peux pas, je ne comprends pas, on est en confinement et rien n’est fait pour qu’on reste chez nous » s’étonne Sophie, une cliente.
Du côté papèterie du magasin, c’est la même chose pour une autre cliente, Katherine. « Nous étions venus chercher de la colle pour les activités scolaires de la petite, et à notre grande surprise, on a vu qu’on ne pouvait pas accéder au rayon papèterie. Il faut bien occuper les enfants et le fait de ne pas accéder aux crayons de couleur, aux feutres, aux colles, ça les pénalise.»
L'alcool reste en vente dans les grandes surfaces
Une autre incompréhension des clients est celle de ne pas pouvoir acheter par exemple une poêle, mais d’être autorisé à acheter de l'alcool. Sur ce point, il n’y a pas d’explication des salariés du magasin. L’heure est encore à l’adaptation pour eux, qui n’ont disposé que de peu de temps, pour se soumettre aux nouvelles restrictions du gouvernement.
« Nous étions sur une opération extérieure avec des salons de jardin, des bains de soleil et des parasols. On a démonté tout ça dans la nuit pour être prêt à l’ouverture du magasin et qu’il y ait le moins de choses possible à la main du client. Après, sur des rayons qui le permettaient, on les a carrément fermés. Sur des rayons transverses où les clients peuvent aller d’un rayon alimentaire à un autre, en passant par du non-alimentaire, là on a juste balisé » explique Mathilde Amrance, chef de département non alimentaire.
La parade : les stations-services
Pour acquérir des produits inaccessibles dans les supermarchés, par exemple, ceux pour l’entretien des automobiles, certains Calédoniens ont trouvé la parade de se rendre dans les stations-services.
Ces établissements peuvent aussi vendre des journaux, du tabac et des cigarettes électroniques. « Avec les nouvelles sorties du gouvernement de fermer les commerces spécialisés, les gens savent que dans les stations-services, on vend tout ce qui est cigarettes électroniques et les vaporisateurs. Ils venaient alors faire leurs stocks ici, ils prenaient 5 à 10, voire même une cartouche. » raconte Annie Wayaridri , une vendeuse de station-service.
Selon les autorités, ces nouvelles restrictions, d’une durée indéterminée, n’ont que pour but de limiter les situations de possibles contacts et donc de limiter la contamination au Covid-19.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut à découvrir ce soir au JT de 19h30