Les policiers souhaitent le départ de deux cadres supérieurs
L'intersyndicale réclame le départ de son directeur ainsi que de la cheffe du Service territorial de la sécurité publique. En cause, le manque de valorisation des compétences locales.Les représentants syndicaux demandent une réunion d'urgence avec le ministre des Outre-mer dont le départ est prévu ce jeudi soir.
Malheureusement l'administration, la Police, le Haussaire, font la politique de l'autruche. -Anne-Laure Gautier, secrétaire territoriale UATS UNSA fédération des fonctionnaires
"On n'a pas eu de réponses. Depuis le 28 septembre, il y a eu des courriers qui ont été envoyés en Métropole au Premier ministre, au ministère de l'Intérieur, au ministre des Outre-mer et on n'a eu aucune réponse. On demande un entretien, on demande à être vus afin d'échanger sur la Police en Calédonie, son devenir à l'issue du référendum 2022" assure la représentante de l'UATS UNSA fédération des fonctionnaires.
Le Haut-commissaire lui aussi visé
Il est revenu sur toutes les mesures négociées avec son prédécesseur et n'a jamais admis que la Nouvelle-Calédonie ait ses propres spécificités. L'intersyndicale
Pour l'intersyndicale, Laurent Prevost le Haut-Commissaire de la République de Nouvelle-Calédonie "n'a jamais écouté [leurs] revendications. Il est revenu sur toutes les mesures négociées avec son prédécesseur et n'a jamais admis que la Nouvelle-Calédonie ait ses propres spécificités".
Un fonctionnaire en fin de séjour au Haussariat, affecté dans un service administratif de la police
Les six syndicats évoquent notamment dans leur communiqué, le cas d'un fonctionnaire sexagénaire qui terminait son séjour au Haussariat en février 2020 et qui avait été affecté au service administratif de la police. Après quelques mois, cette personne qui aurait déjà eu des signalements pour discriminations, a reçu des plaintes d'un syndicat dénonçant "des comportements inacceptables et des propos potentiellement à caractère raciste envers la population locale. Ce cadre de l'Etat " aurait "repris l'avion sans aucun bruit ".Une visioconférence avait été proposée avec un conseiller du ministre
Un entretien par visioconférence avait été proposé mardi entre les représentants de la police et un conseiller sécurité du ministre. Un entretien qui n'a jamais eu lieu. Au motif qu’ils ne pouvaient parler librement en présence de la directrice de cabinet de Laurent Prevost, le Haut-Commissaire."On a interrompu cette visioconférence parce qu'on ne souhaitait pas la présence de la directrice de cabinet du Haut-Commissaire. Non pas contre elle, mais au niveau des revendications qu'on avait, on voulait les soumettre directement au conseiller. Dès le départ, ils ont voulu travestir ce mouvement en nous faisant passer pour un mouvement indépendantiste alors que non. C'est juste un mouvement social, c'est à dire des fonctionnaires qui ne sont pas d'accord avec leur direction tout simplement." -Stéphane Hnamuko, un des portes paroles de l'intersyndicale
Mouvement qui a débuté avant le référendum
130 policiers s'étaient mis en arrêt maladie quasiment en même temps, la semaine du 21 septembre 2020. Un mouvement d'humeur pour alerter leur hierarchie. Les fonctionnaires espèrent maintenant obtenir un entretien avec Sebastien Lecornu.Contactée, la direction de la Police nationale a annoncé avoir déposé plainte pour dénonciations calomnieuses. Une enquête va être ouverte.
Le reportage de Loreileï Aubrey et Cédric Michaut :
Dans les autres revendications des policiers : l'ITR (l'indemnité temporaire de retraite), une rupture d'égalité entre les gendarmes adjoints volontaires et les adjoints de sécurité de la Police nationale, le statut des fonctionnaires d'Etat calédoniens. Le reportage complet de Coralie Cochin à découvrir ci-dessous :
Les autres préoccupations de l'intersyndicale