Milakulo Tukumuli a été réélu à la présidence de l'Eveil Océanien, sans suspens. Il faut dire que le bilan du jeune parti est éloquent : quatre conseillers provinciaux, trois élus au Congrès, un au gouvernement, des conseillers municipaux dans les quatre grandes communes du territoire, un rôle de faiseur de majorité qui pèse lourd sur la vie politique... une action parfois difficile à justifier. "Nous payons la fortune d'une culture de la dépendance, de toujours être à genoux et demander, c'est ça la réalité" a dit Vaimu'a Muliava, membre du gouvernement.
Il fut également question de l'avenir institutionnel, avec son calendrier très contraint et cette bipolarité toujours plus marquée. "Arrêtons de regarder avec les lunettes du Oui et du Non" a dit le président du parti.
Aller à la rencontre des uns et des autres
"Aujourd'hui, il faut que nous nous saisissions de cette question, car c'est ensemble que nous allons trouver une solution et c'est pourquoi nous allons présenter aujourd'hui aux sympathisants de l'Eveil Océanien, l'initiative calédonienne, aller à la rencontre des uns et des autres" explique Veylma Falaeo, secrétaire générale de l'Eveil Océanien.
Le parti est également revenu sur le "non pas maintenant" au référendum... il propose un calendrier, avec cette initiative calédonienne basée sur le dialogue et la recherche du consensus. "Chacun sait que le consensus se trouve toujours au milieu. Qu'est ce que chacun est capable d'abandonner dans ses postures pour trouver le consensus ?" s'interroge Milakulo Tukumuli.
Si l'Eveil Océanien ne présente pas de candidat aux législatives et ne donne aucune consigne, le président affiche néanmoins son sentiment personnel. "Pour moi, je pense que l'on doit avoir un député indépendantiste et un député non-indépendantiste, parce que nous avons été conçus comme ça" dit-il.
Une conclusion tout en accord avec les principes fondateurs de l'Eveil Océanien : le partage et l'équilibre des pouvoirs.