Depuis 2005, les forces armées basées en Nouvelle-Calédonie interviennent tous les ans au Vanuatu dans le cadre de l’opération Castor. Cette année, les Fanc ont élu domicile pour trois semaines sur la petite île francophone de Vao, située au Nord-Est de Malekula.
De nos envoyés spéciaux Sylvie Hmeun et Michel Bouilliez, avec F.T. •
Ils sont en tout 35 militaires à avoir embarqué à bord du B2M d’Entrecasteaux, pour rallier le 11 juin cette mission catholique située au Nord-Est de Malekula (Mallicolo au temps des Nouvelles-Hébrides).
La restauration de l’école représente un coût de six millions CFP, octroyés par l’ambassade de France au Vanuatu à hauteur de 4,8 millions et par le gouvernement calédonien pour 1,8 million. Les explications du père Rodrigue Bong. Originaire de Tanna et âgé de 32 ans, il officie en tant que prêtre à la mission catholique de Vao depuis trois ans.
Du coup, des matches de foot s’organisent avec les Fanc à chaque fin de journée, avant de suivre tous ensemble les rencontres de la coupe du monde. Une compétition que toute la population, majoritairement supportrice des Bleus, peut suivre grâce à ces visiteurs: une parabole a été installée ainsi qu'un «grand écran» - un drap blanc déployé sur les murs de la maison commune. C'est ce qu'a expliqué le père Rodrigue à Sylvie Hmeun.
La moitié de la communauté de Vao, qui compte au total 2000 âmes, vit sur place et le reste, sur la grande terre. Un aller simple coûte cinquante vatus (à peu près l'équivalent en francs CFP). Vingt vatus, pour les enfants et les collégiens. La traversée dure une dizaine de minutes. Certains la font sur leur pirogue.
Important don de livres
Le d'Entrecasteaux, lui, a une telle capacité de chargement qu'il n'a pas seulement amené ce qu'il fallait pour l'opération Castor. Le B2M a aussi débarqué un autre genre de cargaison: 600 kilos de livres qui ont fait le bonheur des élèves scolarisés au collège de Vao. Des cartons d'ouvrages collectés par l’association Pikinini grâce à la générosité des Calédoniens. Sylvie Hmeun a croisé sur la plage de l’île les collégiens qui récupéraient les précieux colis, accompagnés de leur surveillant Timothée Antoine.
Avion, 4x4, bateau
En tout, le trajet depuis Port-Vila demande une heure de vol et une heure de piste accidentée en 4x4 à Malekula, avant d’embarquer sur un bateau pour la traversée.
Au rythme des tambours
Sur place, les habitants vivent au rythme des tambours traditionnels. A 5h45 du matin, puis à 17h30 pour marquer la fin de la journée et l’heure de la prière. Ici, ce sont le vieux Fidel Terong et Tobi Melterongrong qui font résonner les tambours, dont le son peut s’entendre sur la grande terre jusqu’à une dizaine de kilomètres.
Retrouvez également le reportage de Sylvie Hmeun et Michel Bouilliez.