COP 29 : les peuples autochtones du Pacifique alertent sur le changement climatique

Les peuples autochtones alertent sur le changement climatique lors de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan.
Lors de la 29e conférence sur le climat, à Bakou, en Azerbaïdjan, les peuples autochtones étaient à l’honneur. Ceux du Pacifique ont pris la parole pour exprimer leurs craintes sur le changement climatique qui bouleverse leur quotidien.

Comme les autres peuples autochtones, ceux du Pacifique font entendre leur voix à la COP 29, appuyés notamment par des formations politiques et des organisations écologistes. Proches de la nature, ils se sentent plus vulnérables aux atteintes environnementales. Parmi leurs inquiétudes, l'expansion possible de l'utilisation des combustibles fossiles via les marchés du carbone.

 "Nos croyances culturelles et nos modes de vie, ébranlés par le changement climatique"

Larissa Baldwin-Roberts, activiste climatique représentant le peuple Widjabul Wia-bal, alerte sur l'exploitation des mines. "Pour l'Australie, 60 % de l'exploitation minière se fait très près de communautés aborigènes. Lorsque nous parlons de combustibles fossiles, ils ont un impact sur nous qui sommes très sensibles au climat." 

L'heure n'est plus au silence, mais à la mobilisation. Flora Vano, membre du parti Vanuatu, s'indigne sur les effets du changement climatique. "Nous avons vu le niveau de la mer monter. Nos croyances traditionnelles, culturelles et notre mode de vie ont été ébranlés par les effets du changement climatique." 

"Le monde autochtone a le vent en poupe"

En outre, les Amérindiens ayant obtenu désormais un rôle consultatif lors de la récente conférence de l'ONU sur la biodiversité, ont impressionné les observateurs et décideurs mondiaux jusque dans le Pacifique. Une avancée bénéfique en particulier pour les peuples autochtones de cette région. Joseph Sikulu, directeur de la région Pacifique de 350.org avec le groupe Pacific Climate Warriors, salue cette évolution des mentalités. "Le mouvement autochtone a le vent en poupe et ce n'est pas trop tôt. Le monde doit vraiment se rallier à ce fait : les peuples indigènes sont les régulateurs actuels de ce monde et les gardiens. C'est donc à eux qu'il revient d'établir les critères de référence pour tout et nous devons nous inspirer de leur leadership". 

Une détermination qui ne sera pas de trop face aux grands États et aux lobbies des énergies fossiles, entre autres. Mais à l'exemple de beaucoup d'activistes, les peuples autochtones du Pacifique semblent ne plus pouvoir demander, mais désormais exiger. 

Pour plus d'informations, regardez le reportage de Bruno Sat.

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