COP27, urgence climatique, adaptation : Marc Oremus, responsable du WWF en Nouvelle-Calédonie, invité de la matinale

Marc Oremus, responsable du WWF en Nouvelle-Calédonie, était l'invité de la matinale radio.
La conférence des Nations Unies sur le climat, plus communément appelée la COP27, a débuté en Egypte. Durant deux semaines, quelque 200 pays se retrouvent pour tenter d’accélérer la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. A quoi faut-il s'attendre ? Quels sont les enjeux en Nouvelle-Calédonie ? Marc Oremus, responsable du WWF en Nouvelle-Calédonie, y répond. Il était l’invité de la matinale lundi 7 novembre.

La conférence annuelle de l'ONU sur le climat a débuté ce dimanche à Charm-El-Cheikh, en Egypte, pour quinze jours. Un sommet "indispensable", indique Marc Oremus, qui considère que "c’est le seul gros outil international où des grandes décisions internationales peuvent être prises et où il peut y avoir des avancées significatives et des accords entre pays sur les enjeux climatiques. Si nous n’avons pas ces COP, il ne reste pas grand-chose". Mais le responsable du WWF en Nouvelle-Calédonie reste tout de même sceptique, "on est encore très loin du compte. La trajectoire nous mène vers du 2,5° en plus alors qu’on visait il y a quelques années encore 1,5°. Si je m’en remets aux spécialistes du Giec, cet objectif reste difficilement atteignable".

"C’est une question de vie ou de mort"

Pour le WWF, deux défis majeurs sont attendus à l’occasion de cette COP27 : "sortir au plus vite des énergies fossiles soit par le passage au renouvelable ou par les économies d’énergie et la protection des environnements car la nature reste notre meilleure alliée dans la lutte contre le changement climatique". Il y a donc urgence à agir vite, "il ne s’agit plus d’imaginer ce qu’il va se passer mais de regarder ce qu’il se passe dans le monde. On sort d’une année extrêmement brutale en termes de catastrophes climatiques. Le changement climatique a déjà des impacts forts sur la nature et sur les populations humaines. Le combat pour le climat est donc effectivement une question de vie ou de mort", comme le déclarait récemment le secrétaire général de l’ONU. La faute aux politiques ? Aux lobbyistes ? Au peuple ? "Tout le monde, à mon sens, a la responsabilité et le pouvoir de faire changer les choses", estime Marc Oremus.

Prise de conscience collective

Face aux enjeux climatiques, Marc Oremus entrevoit une prise de conscience, "on commence à la percevoir, mais elle n’est pas encore suffisante car on voit que les gouvernements et les entreprises ne sont pas suffisamment sous pression pour prendre les mesures nécessaires. On ne peut plus simplement s’intégrer dans une dynamique un peu plus vertueuse, il faut faire face à une situation d’urgence et donc mettre en place des mesures d’urgence pour limiter au maximum les effets du changement climatique".

Un entretien à retrouver ici.