Coronavirus : l’activité sur mine s’adapte en Nouvelle-Calédonie

À Népoui, comme sur l’ensemble des sites de la SLN, les mesures de confinement ont nécessité des changements dans l’organisation du travail. Objectif : suivre l’application des mesures barrières.

C’est à 14h30 sur la mine de Berheim, que la relève de l’équipe du matin est emmenée sur site, par les huit bus de transport, au sein desquels les premiers gestes barrières sont suivis. Pour respecter la distanciation sociale, deux autobus ont été ajoutés.

Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon :

Impact sur la production

Personne n’échappe non plus à la prise de température et à l’oeil de la caméra thermique. À partir de 38 degrés, on n’entre pas sur le site. Chaque matin dès 7h30, une audio-conférence est organisée avec l’ensemble des sites SLN, Doniambo compris, pour un suivi de la situation en temps réel. 

« On a un impact conséquent sur la production du centre », lance Patrice Viratelle, chef de centre de la SLN. « Que ce soit sur la mine ou sur la laverie. Mais avec le retour progressif des équipes, on arrive à retrouver un rythme de production satisfaisant ».

À Népoui, les équipes travaillent par quart de 12 heures à la laverie et 10h30 sur mine. D’ordinaire, l’allongement du temps de travail augmente les risques d’accidents causés par la fatigue. Les mesures anti Covid-19 justifient donc pleinement l’implication des délégués du personnel à la Commission hygiène et sécurité, dont la tâche n’est pas de se substituer aux managers habituels. 

Maintenir la production

Lors du changement de poste, des précautions supplémentaires d’hygiène sont prises et chacun nettoie son engin. « Ça me rassure parce que je me sens en sécurité de prendre un engin propre et désinfécté », assure Giovani Naoutchoue, conducteur d'engins.

L’allongement de la période de confinement oblige également les mineurs à adopter des mesures drastiques, pour maintenir ou relancer la production. Après la SLN, des discussions sont en cours entre les autres mineurs locaux et les autorités riveraines, pour définir ensemble les conditions d’une reprise, sous protection sanitaire.