Corps électoral : un quart des citoyens de droit coutumier en dehors des listes

l'inscription sur la liste référendaire

Absents des listes électorales, 25000 électeurs kanak ne seront pas inscrits automatiquement sur la liste référendaire. Ces citoyens de droit coutumier pourraient, du coup, ne pas être éligibles pour le scrutin de 2018. 

Pas encore rendue public, cette liste du 3è corps électoral provoque déjà la polémique. L’inscription automatique d’une catégorie d’électeurs, celle des personnes de statut coutumier, en vue du référendum de 2018, pourraient bien être le prochain sujet de discorde politique.
Selon les chiffres de la direction des affaires coutumières, dévoilés par le parti Dynamik Unitaire Sud, 90749 personnes en âge de voter étaient recensées en 2016. Hors ils ne seraient que 65000 répertoriés sur la liste électorale générale, celle qui leur délivre le sésame automatique pour la liste référendaire.
Ce qui donnerait plus de 25000 électeurs potentiels non-inscrits. Soit près d’un quart de la population kanak majeur.
 

Un électorat peu concerné ?

Les causes de cette absence peuvent être nombreuses :
- Suppressions des droits civiques
- Absence prolongée du Territoire
- Manque de conscience citoyenne… 
- …  ou partis sans laisser d’adresse.
Néanmoins le chiffre est énorme et fait déjà débat. Comment imaginer un référendum de sortie avec 16% du corps électoral potentiel non invités à s’exprimer. Reste que ces personnes ont jusqu’en 2018 pour faire valoir leur droit de vote en demandant leur inscription sur la liste générale, puis spéciale. Certains connaissent le long chemin qui mènent jusqu’aux commissions électorales…
Un boulevard pour les nationalistes (qui prônent l’inscription automatique pour toutes personnes de statut coutumier) et un casse-tête assuré pour les futures commissions électorales.

Réaction de la Dynamik Unitaire Sud 

Conséquence d'une culture politique longtemps favorable au boycott ? Les leaders nationalistes, à l'image de Sylvain Pabouty (DUS) privilégient une volonté de mettre en minorité l'électorat kanak. Au micro de B.Lassauce et R. Tamanogi
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