Coupe du monde féminine de football : Espagne - Angleterre, finale symbolique d'un changement d'ère

La jeunesse montante anglaise et espagnole, finaliste du mondial : Lauren Hemp et Salma Paralluelo
L'Espagne comme l'Angleterre n'ont jamais atteint ce stade de la compétition. Médaillées de bronze en 2015, les Anglaises auront l'avantage d'une plus grande expérience. Leurs adversaires s'appuieront sur un jeu spectaculaire, difficile à arrêter. Un choc à suivre en direct sur NC la 1ère.

Une tornade est passée sur les places fortes du football féminin mondial. Le Brésil de la légende Marta, six fois meilleure joueuse de la planète ? Eliminé en poule. L’Allemagne, toujours présente en Coupe du Monde depuis 1991 ? Sortie avant la phase finale, du jamais vu. Les Etats-Unis de Megan Rapinoe, double championne du monde en titre ? Renvoyés à la maison en 8e de finale. Les temps changent et ce mondial océanien l'a prouvé, factuellement. Les écarts se réduisent, et des continents émergent.

L'Afrique a placé pour la première fois trois de ses représentants en phase finale : l'Afrique du Sud, le Maroc et le Nigéria. Des nigérianes tombeuses de l'Australie 3-2 devant leur public dans le groupe B, avant de forcer l'Angleterre à une séance de tirs aux buts en 8e de finale. L'Europe, elle, revient sur le devant de la scène. Son dernier représentant à avoir soulevé le trophée était l'Allemagne, en 2007.

Un changement d'ère

Un changement d'ère est en train de se produire et cette finale Espagne - Angleterre inédite marque la prise de pouvoir des jeunes générations. Plus de la moitié des joueuses de ces deux sélections ont moins de 25 ans. Ella Toone, Lauren Hemp et Alessia Russo, les trois buteuses anglaises responsables de la désillusion australienne dans le dernier carré, font toutes partie de cette tranche d'âge.

Côté espagnol, un talent de 19 ans, Salma Paralluelo, a délivré sa sélection en marquant le but décisif face aux Pays-Bas en quart de finale (2-1). Rentrée à nouveau en cours de jeu au match suivant, c'est encore elle qui a donné l'avantage aux siennes face à la Suède, avant que la latérale Olga Carmona, 23 ans, ne marque le but du 2-1.

Continuité pour l'Angleterre, explosion pour l'Espagne

Sur la dernière marche de cette Coupe du Monde, au Stadium Australia de Sydney ce soir, l'Angleterre aura l'avantage de l'expérience. Déjà en bronze en 2015, et demi-finaliste il y a quatre ans, elle poursuit son impressionante montée en puissance, emmenée par sa sélectionneuse néerlandaise Sarina Wiegman. Elle est la première technicienne a avoir porté deux pays différents jusqu'en finale du tournoi (les Pays-Bas en 2019, l'Angleterre cette année). " Elle est capable de tout faire dans le football " dit d'elle le président de la fédération anglaise Mark Bullingham, qui n'écarte pas la possibilité de lui confier les rennes de l'équipe nationale masculine.

L'Espagne, elle, a du attendre 24 ans avant de se qualifier pour son premier mondial au Canada en 2015. Depuis, "La Roja" n'a cessé d'élever son niveau, portée par Alexia Putellas, Ballon d'Or et meilleure joueuse de l'année UEFA deux saisons consécutives. Une équipe dont la qualité de jeu, très fluide, très rapide, n'est pas sans rappeler le style de la génération Iniesta-Xavi chez les garçons, avec les succès qu'on lui connaît. L'Espagne est la meilleure attaque de ce mondial avec 17 buts inscrits en six matchs. 

Un match à suivre ce dimanche 20 août à 21 heures en direct sur la 1ère.