Avant de poser les pieds en Océanie pour disputer le troisième mondial de son histoire, l'Espagne n'avait remporté qu'une seule de ses sept rencontres à ce niveau. Un mois plus tard, elle soulève le trophée après avoir pris le dessus sur des Anglaises, pourtant médaillées de bronze en 2015. C'est un conte de fée, et surtout la confirmation que le football féminin espagnol est une référence. Le FC Barcelone, vainqueur de deux ligues de champions ces quatre dernières années, a montré la voie pour les clubs. La Roja vient enfoncer le clou avec un style de jeu exquis.
L'Espagne frappe en premier
Leurs adversaires sont pourtant les premières à se montrer dangereuses. A la réception d'un centre dans la surface, la latérale Daly trouve instantanément Lauren Hemp dont la frappe du gauche trouve la barre transversale (16e). Les joueuses de Jorge Vilda sont cependant bien rentrées dans la partie et déjouent le pressing par du jeu rapide. Lancée dans son couloir, Olga Carmona adresse un centre parfait à Salma Paralluelo qui manque sa reprise au point de penalty. Alba Redondo, au second poteau, voit son tir repoussé par la portière Mary Earps (17e). Onze minutes plus tard, Teresa Abelleira renverse le jeu pour Caldentey sur le côté gauche. Cette dernière temporise avant de servir Carmona dans la profondeur qui pénètre dans la surface et marque d'un tir croisé (1-0, 29e). Juste avant la pause, Paralluelo manquera d'un rien le cadre sur une jolie passe à terre de sa latérale droite Batlle.
Hermoso manque le 2-0 sur penalty
Face au 4-3-3 espagnol, à sa fluidité de passes et de mouvements, la défense à trois des Anglaises prend l'eau et le pressing n'apporte rien ou presque. A la pause, la sélectionneuse Sarina Wiegman remplace l'attaquante Russo et la défenseuse gauche Daly, par deux éléments offensifs, Chloé Kelly et Lauren James. Sa formation passe à quatre éléments derrière. Le changement ne produit pas d'effet immédiat, et Caldentey est même toute proche de doubler la mise sur une frappe enroulée aux 18 mètres (49e). Kelly adresse dans la foulée un centre fuyant à Hemp, qui ouvre trop son pied (54e). Le match s'affole et l'Espagne obtient un penalty après une faute de main de Keira Walsh. Hermoso ne parvient pas à tromper Earps, partie du bon côté (70e). James oblige l'autre gardienne Cata Coll à un arrêt sur une frappe en force (76e). Dans le temps additionnel, c'est ensuite Batlle qui sollicite à nouveau Earps après une incursion dans la surface (92e). Le score ne bougera plus. L'Espagne est championne du monde.