Madrine a dix ans. Elle connaît déjà beaucoup de choses sur le virus. « Avant, il y avait moins de cas. Mais maintenant, avec le variant Delta, il y a plus de contaminations. Bientôt, il n’y aura plus de place au Médipôle et je pense que ça sera bien dommage » dit-elle. Ses parents lui ont expliqué tout ça, même si elle évite de trop y penser. «Ça ne me fait pas du bien dans la tête.»
Aborder le sujet sans trop les angoisser
« Il vaut mieux répondre aux enfants dès qu’ils posent une question et prendre le temps de leur expliquer les choses en se calmant soi-même pour ne pas transmettre nos angoisses », indique Audrey Boissery, présidente du collège de psychologues de Nouvelle-Calédonie. « Les parents sont les références de l’enfant, s’ils se mettent à paniquer, l’enfant aura aussi des raisons de paniquer. »
Lundi 13 septembre, la Calédonie déplorait déjà deux décès liés à la maladie. Dans ce cas, aussi, il faut aborder les choses simplement. « Pour la mort, c’est la même chose, ce n’est pas quelque chose d’inexplicable », précise Audrey Boissery. Autre conseil : si on a Internet à la maison, ne pas priver les adolescents de réseaux sociaux. « C’est une période de la vie où le réseau amical est très important. »
Enfin, le dernier conseil de cette psychologue, c'est de ne pas se mettre la pression. Il faut aussi prendre du temps pour soi, dans la mesure du possible.
Le reportage de Stéphanie Chenais