Les vacances étaient prévues du 9 au 24 octobre. Confinement oblige, elles ont débuté avec deux semaines d’avance, le 25 septembre, et dureront jusqu’au 10 octobre. Les associations ont donc pris le relais des enseignants, depuis ce lundi, pour les enfants dont les parents travaillent malgré le confinement. Autrement dit les personnels prioritaires, comme les soignants, les policiers ou les agents chargés de la gestion de la crise.
Rappel des consignes
A l’école Frédéric-Surleau, à Nouméa, ce sont les Villages de Magenta qui les accueillent. Au programme du mardi 28 septembre, après-midi poterie, yoga et atelier origami, dans le respect des gestes barrières. "Ce n'est pas évident", reconnaît Céline de Bénédictis, qui anime l'atelier poterie. "On est obligé de leur rappeler tout le temps de s'éloigner. Naturellement, c'est vrai qu'ils ont tendance à se regrouper."
Je pense qu'après, ça va rentrer dans les habitudes et les mentalités. Et puis, comme pour tout, on va s'adapter.
Une contrainte de plus : la vaccination
En coulisses, les associations ont dû s’organiser en urgence, sans oublier de gérer une nouvelle contrainte, la vaccination des animateurs. "Il a fallu faire près de 150 inscriptions en deux jours, par téléphone", signale Nadine Fontenelle, la directrice des Villages de Magenta.
Mais tout a été fait pour être prêt à temps. "Les enfants ont été confinés pendant trois semaines, ils ont vraiment besoin de s'égayer", rappelle Nadine Fontenelle. Le virus, "on en parle un quart d'heure, le temps de donner des consignes, puis on n'en parle plus du tout, de la vilaine bébête."
On a eu des parents désespérés, des appels à l'aide. Les parents prioritaires, ça ne pose pas de problèmes mais pour les autres, c'est très très compliqué.
Nadine Fontenelle, Villages de Magenta
Des parents sans solution de garde
La situation est compliquée pour certains parents, dont les enfants ne peuvent pas être accueillis. Boulangers, éboueurs... "Ils sont aussi nécessaires à la vie mais ils ne sont pas dits 'prioritaires'", relève la responsable des Villages.
Il reste encore des places dans les centres du Grand Nouméa. Un accueil qui sera assuré sous cette forme jusqu’au 8 octobre, si le confinement est prolongé par le gouvernement.
Reportage au centre des Villages