Covid : Faut-il avoir peur du nouveau variant Omicron ?

Dépistage en drive, sans descendre de la voiture, à l'ancien CHT, à Nouméa, au début de la crise sanitaire en septembre 2021.
Il a été détecté pour la première fois en Afrique du Sud la semaine dernière, aujourd'hui, la planète entière craint ce nouveau variant de la Covid. En Calédonie, le monde médical se tient prêt à son arrivée sur le Caillou.

Pays-Bas, Allemagne, Italie… Avec la détection du variant Omicron dans plusieurs pays d’Europe, la menace pour la Calédonie est bien réelle. Certains Etats ont fait le choix de fermer temporairement leurs frontières, comme le Maroc et l’Israël. En Calédonie, aucune mesure n’a encore été annoncée pour faire face à une possible introduction de cette nouvelle souche du coronavirus.

Si ce variant est jugé préoccupant par l’Organisation mondiale de la santé, il ne faut pas céder à la précipitation, selon Kader Saidi. "C'est un variant qui a de nombreuses mutations et qui fait craindre une plus forte transmissibilité. Et on ne sait pas si les vaccins actuels seront efficaces contre lui, expose ce médecin, gestionnaire des risques. Il faut continuer la stratégie vaccinale et continuer à injecter le boost [la troisième dose de vaccin, NDLR]. Je ne vois pas le vaccin actuel complètement inefficace."

Revoir le dépistage

C'est au niveau du dépistage que l'enjeu sera le plus grand, selon le médecin. "Il faut tester, mais avec des tests PCR, car les tests antigéniques ne fonctionnent pas avec ce variant. Des tests qu'il faudra faire à l'arrivée et après la septaine. Et après, il faudrait inviter les arrivants à être tracés pendant les dix à quinze jours après leur arrivée, pour connaître les éventuelles chaînes de contact et isoler les personnes concernées."

Le CHT prêt à tester

À ce jour, cette nouvelle souche n’a pas encore été détectée sur le territoire. Mais en cas d’introduction, le CHT dit pouvoir la repérer au travers des tests PCR. "Pour les personnes positives, il va falloir réaliser un deuxième test pour rechercher les mutation spécifique de ce variant", explique Ann-Claire Gourinat, responsable du laboratoire de microbiologie au CHT.
Pour confirmer officiellement qu’il s’agit bien du nouveau variant, le prélèvement devra tout de même faire l’objet d’un séquençage. Une dernière étape, plus longue et plus coûteuse, qui sera réalisée, dans un premier temps, en Métropole, avant de développer la technique dans le laboratoire de l’hôpital (CHT).

Le reportage d'Isabelle Braouet, Carawiane Carawiane et Christian Favennec :

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