Des chambres et des suites dégradées, tout comme les espaces communs, durant la période de réquisition au moment de la crise Covid. C’est ce que reproche au gouvernement la Société des hôtels de Nouméa, propriétaire du Méridien. Une demande entendue par le tribunal administratif dans un jugement rendu le 21 mars dernier.
Versements insuffisants
Au total, ce sont donc un peu plus de 630 millions de francs que le gouvernement doit à l’hôtel. Il n’aura pas à verser la totalité de cette somme, puisque l’exécutif, via deux arrêtés du 23 novembre 2022 et du 24 novembre 2023, actait déjà le versement de 504 millions de francs CFP. Un premier versement sous la forme d’une subvention et d’une indemnisation de fin de réquisition au titre des dommages causés aux biens de l’hôtel. Un second pour pallier la perte de chiffres d’affaires pendant les travaux de remise en état du Méridien.
Le coefficient de vétusté non retenu
La justice considère donc que la somme n’est pas suffisante et accepte, en partie, la demande de la SHN et demande le versement de 126 millions supplémentaires. En revanche, la justice ne retient pas le coefficient de 20 % de vétusté appliqué aux hôtels réquisitionnés. Demande pourtant également formulée par la SHN.
Pour le tribunal, le Méridien avait été rénové en 2015, pour une somme de deux milliards de francs, et l’établissement était en très bon état à la date de la réquisition. Les travaux de réfection n’ont donc pas apporté de véritable plus-value.