Ce vendredi 9 août, Sandrine et Laurent se sont dit "oui" pour la vie devant une assistance clairsemée. Car si la date de cette union décidée il y a un an n’a pas bougé, tout le reste à été chamboulé par la crise : le lieu et les horaires de la réception, mais aussi – hélas, le nombre d’invités. "Sept personnes devaient venir de Métropole. On devait être plus de 70 à notre réception et finalement on se retrouve à 30" confie la mariée, avec beaucoup d'émotions.
Des prestataires en galère
Cerise sur le gâteau (des mariés), l’organisateur du mariage a quitté le territoire. Sandrine a dû trouver en urgence plusieurs prestataires dont Cyrielle, heureuse de décrocher ce maquillage en cette période troublée. "J'ai eu la chance de ne pas avoir beaucoup de mariages annulés mais plutôt repoussés" explique-t-elle. Habituellement, son agenda se remplit rapidement jusqu'à la fin de l'année voire l'année prochaine, ce qui n'est pas le cas pour le moment.
Un planning bien vide également pour Leslie, photographe de mariage, reconvertie par nécessité en vendeuse. En trois mois, elle a perdu une soixantaine de clients japonais et une dizaine de clients locaux et ceux qui restent, réduisent les budgets.
On va être réduit à un quart de notre tarif journalier. Se projeter à plus de deux semaines, c'est compliqué.
Leslie, photographe professionnelle
Annulations en cascades également pour les wedding planners. En temps normal, Audrey organise quatre mariages par mois, de juin à décembre, avec deux salariés, mais ça, c’était avant le 13 mai. "Le plus compliqué aujourd'hui c'est de rassurer nos mariés" explique la jeune femme.
Résultats pour la seule ville de Nouméa : 260 mariages en 2023, contre 193 cette année.
Reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry.