L'image de ce vendredi 31 mai, c'est celle des Loyalistes et du Rassemblement-Les Républicains réunis en conférence de presse. Une image qu'ils ont souhaité afficher pour dénoncer conjointement ce qu'ils estiment être les failles de l'État en matière de sécurité.
On sait très bien qu’il va y avoir des dérapages si, au bout de 19 jours d’émeutes, effectivement, l’État ne passe pas à la vitesse supérieure en matière d’occupation du terrain avec les forces de l’ordre qui sont désormais extrêmement nombreuses.
Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement au Congrès
Les Calédoniens invités à se protéger
Pour ces élus non-indépendantistes, les barrages établis dans les quartiers par les habitants doivent être maintenus.
On demande qu’ils continuent cette mobilisation, qu’ils se réorganisent pour pouvoir tenir dans le temps. C’est essentiel parce que ce travail qui est fait permet aux forces de l’ordre d’intervenir là où les populations sont complètement isolées aujourd’hui.
Gil Brial, des Loyalistes
Sur la question de la légitimité et des dérapages par ces groupes d'auto-défense qui compteraient des membres armés, Gil Brial poursuit : "Le risque c’est de ne rien faire et de se laisser attaquer parce que ce sont de véritables attaques qu’il y a eu de la CCAT”.
Distinction entre FLNKS et CCAT
Les Loyalistes évoquent un possible sentiment d'avoir été "doublé" du côté du FLNKS par la CCAT qui pourrait expliquer, selon eux, la difficulté à parvenir à un accord.
Pour nous, les gens qui sont légitimes, ce sont les gens qui ont été élus. Les gens du FLNKS ont été élus, c’est donc eux qui sont légitimes pour discuter
Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes
La cheffe de file des Loyalistes espère que le FLNKS se "remettra autour de la table et qu’il aura le courage de trouver l’accord politique que tout le monde attend."
Reportage Antoine Le Tenneur et David Sigal