La situation sécuritaire s’est stabilisée sur le Caillou, le campus universitaire n’est plus isolé en raison des émeutes, mais les exactions sont encore dans toutes les têtes. C’est le cas de Malieta, une étudiante en deuxième année de licence de droit à l’UNC. Dès que les violences ont éclaté dans le Grand Nouméa, elle a choisi de fuir sur l’île de Wallis. Quelque temps plus tard, elle est revenue en Calédonie afin de terminer ses études, avec ce credo : ne rien lâcher.
D’autres étudiants sont partis en métropole, d’autres encore sont partis en Polynésie… Quelques élèves sont revenus. C’était dur la reprise.
Malieta, étudiante en deuxième année de licence de droit
Si la majeure partie des étudiants a trouvé la force de reprendre le chemin des cours, d’autres ont eu plus de mal. Selon Soraya, étudiante en droit, ce sont surtout les problèmes numériques et liés aux transports qui sont en cause. “On a eu une interruption des cours et le réseau de transports arrêté, ça a été compliqué de suivre les cours, donc ils ont mis en place un système de [cours en] distanciel mais c’était quand même difficile pour certaines personnes de suivre en raison de la connexion, il n’y en a pas partout.” souligne-t-elle.
187 démissions
Sur 3 500 inscriptions en début d’année, l’université de la Nouvelle-Calédonie recense 187 démissions d’étudiants dont l’essentiel a rejoint l’Hexagone afin de poursuivre ses études. Une vague de départs habituelle en cette période de l’année. Néanmoins, la direction de l’établissement relève que des étudiants ont, aussi, jeté l’éponge en raison de la crise.
Il y a ceux qui sont impactés par la crise et qui ont, à l’heure actuelle, d’autres priorités que de s’attacher à leurs études. Mais beaucoup nous ont dit que ça reste leur priorité et que même si un semestre est passé sans avoir été validé, et peut-être même que l’année va passer sans être validée, ils ont le projet de reprendre.
Catherine Ris, présidente de l'UNC
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :