Comme tous les matins, dans cet établissement de la direction diocésaine de l'enseignement catholique, c'est un accueil chaleureux qui est réservé aux élèves. Au total, une quinzaine d'écoliers, en provenance de l'école publique sont désormais inscrits à l'école catholique de Dumbéa-sur-mer.
Ce jeudi matin, Jonah et Adam rencontrent pour la première fois leur camarade. Après 10 minutes de décompression sur un rythme de Zumba, Jonah a un peu d'appréhension : "C'est stressant mais ça fait du bien de reprendre l'école".
Depuis sept semaines, il est à la maison avec son frère. "Il n'y avait de solutions définitives pour les rescolariser, donc on les a inscrit à l'école catholique. C'est un grand soulagement", explique la maman.
Les lycéens de Petro Attiti accueillis dans des établissements de la DDEC
Non loin de là, les lycéens de Petro Attiti ont rejoint les bancs des lycées privés Marcellin Champagnat et Jean-XVIII, à Païta. Une convention a été mise en place avec le vice-rectorat.
"Pour les élèves de Petro Attiti, on a libéré sept classes et des partis d'ateliers, on a fait un pré-accueil avec les enseignants, lundi matin. Après, par étape, ils ont pu accueillir leurs élèves pour découvrir le lycée, les salles et les ateliers", explique Laurent Pain, directeur de Marcellin Champagnat.
40 millions de francs
Les établissements catholiques ont aussi subi des dégâts pendant les exactions qui se chiffrent à 40 millions de francs. Une somme qui vient s'ajouter aux difficultés financières déjà rencontrées par la DDEC.
"Nous sommes à un peu près à 60 % de la réouverture de l'ensemble des structures de l'enseignement catholique", atteste Karen Cazeau, directrice de la DDEC. "On a des établissements qui ont ouverts, d'autres refermés. On a eu plusieurs dégradations. Il faut déjà remettre en route l'ensemble des structures. La situation financière n'était pas au beau fixe avant le 13 mai et l'enjeu, maintenant, c'est de maintenir l'offre de scolarisation", conclut-elle.