Dépistage du cancer du col de l'utérus : il reste du chemin à parcourir

Du 23 au 29 janvier, la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus vise à rappeler l'importance du dépistage. L'initiative suscite un écho particulier en Nouvelle-Calédonie, territoire particulièrement concerné par la question.

Sur le Caillou, le cancer du col de l'utérus est deux fois plus fréquent que dans l'Hexagone ou qu'en Australie. Il est le sixième cancer le plus fréquent chez les Calédoniennes. Alors depuis 2012, le territoire déploie un vaste programme de prévention du cancer du col de l'utérus. 

80 000 Calédoniennes, âgées de 20 à 65 ans, sont invitées à effectuer un frottis chez un professionnel, tous les trois ans et gratuitement. L’ambition : couvrir 80 % de la population concernée et, surtout, réduire de 30 % l’incidence et la mortalité de ces cancers à 10 ans.

Des chiffres qui stagnent

Le Baromètre santé adulte 2021 met en évidence des bons points : 84% des femmes de 18 à 64 ans ont déjà réalisé un frottis et les résultats étaient normaux pour 93% d’entre elles. Mais il y a aussi des mauvais points : 18% des frottis ont plus de 3 ans et 16% des Calédoniennes concernées n’ont jamais eu de frottis. 

Ces proportions n'ont ni augmenté, ni diminué au fil des ans, malgré le programme de dépistage gratuit mis en place par l'Agence sanitaire et sociale (ASS). Un programme déployé en même temps que la vaccination gratuite et optionnelle des jeunes filles de 12 ans contre le papillomavirus humain, premier responsable du cancer du col de l’utérus. 

Pour bénéficier du programme de dépistage gratuit de l’ASS, si vous n’en avez pas encore eu l’occasion, rendez-vous sur www.santepourtous.nc.