Tour de terrain à petites foulées, talons-fesses et ciseaux. Les joueuses de l’Association sportive académie féminine font consciencieusement leurs exercices. Il leur reste moins de deux mois, avant le grand départ pour la première édition de la O’league féminine, en Nouvelle-Zélande. "C’est une grande fierté. C’est un enjeu très important pour nous", lance Coralie Breteugnier, coach de l’équipe sénior de l’Asaf.
Entre 16 et 25 ans
Le cahier des charges de la compétition n’est pas encore complètement connu. Mais à ce stade, l’Asaf a un groupe composé de 16 joueuses. "Ce sont avant tout les joueuses de l’équipe de l’Asaf qui ont gagné les titres de l’année dernière, championnats et coupes. Et puis après, pour une compétition de cette importance on regarde autour, des joueuses d’autres clubs ou des joueuses qui viennent d’elles mêmes, pour apporter un peu plus d’effectif et de qualité à l’équipe", poursuit la coach.
Elles ont entre 16 et 25 ans. Et s’entraînent depuis quinze jours. "On est sur de la préparation physique, avant de commencer la partie football. On intègre progressivement la partie football. Elles sont ultra motivées, et ça, c’est positif", se réjouit Coralie Breteugnier.
"Le foot, c'est comme une thérapie"
Parmi les plus anciennes joueuses du club, Edsy Matao. À 21 ans, elle est la capitaine de l’équipe. "C’est une première pour des filles, donc je suis fière de mon équipe. Techniquement ça va, le mental aussi. Il y a juste un peu de stress. Mais le foot, c’est comme une thérapie", raconte la joueuse.
Parmi les bonnes équipes engagées dans la compétition : la Nouvelle-Zélande bien sûr, mais aussi la Papouasie Nouvelle-Guinée. Les Calédoniennes sont prêtes de leur côté, à relever le défi. Elles doivent encore trouver les fonds, pour boucler le budget nécessaire au déplacement de l’équipe.
Une association sportive et éducative
Créée en 2017, l’Association sportive académie féminine a été lancée pour "répondre à un besoin qu’il y avait de la part du public féminin", explique Coralie Breteugnier, qui en est l’une des co-fondatrices.
Un accompagnement sportif mais aussi éducatif. "L’idée de l’association, c’est aussi de former les femmes qui vont composer la société calédonienne. On les accompagne aussi sur le plan scolaire et éducatif à côté. C’est pas juste un club de foot, c’est pour cela qu’on s’appelle académie féminine. Il y a tout cet à côté, qui prend beaucoup de place. On essaie d’avoir une action sociale et éducative dans le quartier, à Montravel et Pierre-Lenquette".