Des centaines d’élèves calédoniens vivent la rentrée une semaine après

Rentrée du 22 février à l'école de Wani.

Pour certains élèves de Nouvelle-Calédonie, la rentrée scolaire aura eu lieu une semaine après la date officielle: du fait des pluies en général et de la dépression Lucas en particulier, c’est ce 22 février que la classe a repris dans une partie des établissements de Lifou, Houaïlou ou Ouégoa.

A Lifou

Cette rentrée du 22 février concerne environ 1 200 enfants drehu. Les élèves des écoles publiques maternelles et élémentaires, et des écoles satellites de l’Alliance scolaire. Rappelons que leur retour en classe a été repoussé par sécurité, et en raison des dégâts causés par la dépression Lucas sur les bâtiments scolaires.

Illustration dans cette maternelle de proximité située à Qanono. «On a eu des dégâts au sein de l’école», décrit Hélène Wananije, directrice du secteur 3 qui couvre Hnassé et Qanono. «Le toit de la tisanerie a été enlevé. A l’école pilote, notre préau a été complètement détruit. On a eu aussi des problèmes d’inondation, il fallait déménager quelques classes. Le réseau, également, était endommagé.»
Ecoutez Hélène Wananije au micro de Dave Waheo-Hnasson :

Rentrée décalée à Qanono


Dave Wahéo-Hnasson et Philippe Kuntzmann participaient à cette rentrée :

 

A Houaïlou

Direction, ensuite, les écoles publiques de Waa Wi Lûû, et leurs 179 inscrits, qui ont fait leur rentrée ce matin. A commencer par celle de Wani, 104 élèves du CP au CM2. Les bâtiments présentaient des risques niveau électricité. Pour la sécurité des élèves, il a fallu reprendre tout le circuit. Refaire aussi les éclairages. Et les travaux ont été effectués la semaine dernière, jusqu’à vendredi soir. 

Ce lundi matin, les parents sont venus avec leurs enfants et sont restés avec eux sous le préau pendant l’appel. Ils les ont ensuite accompagnés jusque dans leur classe et ont passé une partie de la matinée avec leur(s) petit(s). 

Sous le préau de l'école de Wani.

Beaucoup d'écoliers étaient contents de reprendre. A l’exemple de Tyron, huit ans, qui vient de Gondé. Il sait déjà ce qu’il fera en classe : «apprendre à écrire et à faire des calculs». Ce petit garçon est scolarisé en niveau CM1 au sein d’une Clis, classe pour l’inclusion scolaire, qui accueille dix élèves en situation de handicap. L’école de Wani compte douze enseignants. 

L’école maternelle du village aussi faisait sa rentrée ce matin. Elle, a un effectif de 46 enfants. Et l’école de Nékoué, de la maternelle au CE1, reçoit 29 élèves. Dans son cas, cette rentrée 2021 a été repoussée afin de finaliser des travaux au niveau de l’établissement. 

Voici le reportage de Marguerite Poigoune :

Rentrée du 22 février à Houaïlou

A Houaïlou, les retards enregistrés à la rentrée scolaire ne sont pas dûs qu'aux intempéries. des chantiers de construction de classe ont pris du retard pour d'autres motifs.

Le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon 

 

A Ouégoa

Rentrée décalée à ce 22 février également dans l'Extrême-Nord, sur la commune de Ouégoa, pour l’école publique de Parari, située au centre du village, et l’école Hova-le de Paimboas. Le temps de finaliser des travaux de rénovation, mais aussi de reprendre un réseau routier abîmé par les fortes pluies.

 

A Canala

Encore un exemple : à Canala, le collège protestant Do Mwa a reçu ce matin ses élèves. Dans cet établissement géré par l Alliance scolaire de l'église évangélique, les cours se déroulent désormais dans l'ancien internat.

 

Reste la maternelle des Bégonias


Les conditions météo ont aussi des conséquences sur la scolarité de petits Lafoyens : elles ont retardé la livraison du chantier mené à la maternelle les Bégonias. La rentrée y a été annoncée pour le lundi 22 février, puis le lundi 1er mars. Au vu de ce nouveau report, la mairie a proposé un accueil des moyennes et grandes sections au centre socioculturel Francis-Rossi. 

 

Et la météo s'invite à Tiéta

A Tiéta, sur la commune de Voh, 137 élèves du collège et 66 écoliers du primaire ont été renvoyés chez eux, à la mi-journée, par la direction de ce double établissement géré par la Felp. Une évacuation d’urgence face à la montée des eaux. La Tiéta est en effet sortie de son lit. Voyant le niveau grimper, le directeur, Léopold Hnacipan, a dû vite prendre une décision.
Ecoutez-le au téléphone de Medriko Peteisi :

Evacuation des élèves à Tiéta


Depuis la rentrée, la même chose s'est déjà produite à Bourail, puis à Poya.