Des douaniers calédoniens formés pour intervenir sur les navires de commerce

Les agents des douanes ont notamment appris à lire les plans d'un navire avant de le visiter.
Dix agents calédoniens de la douane viennent de boucler 70 heures de stage pour acquérir de nouvelles compétences en matière de contrôle des navires de commerce. Des formateurs sont venus spécialement de Métropole. Une démonstration de ces techniques a été faite, vendredi 1er juillet, à Nouméa.

Le diable se cache dans les détails. Vendredi 1er juillet, à Nouméa, des agents de la douane de Nouvelle-Calédonie ont appliqué quinze jours de cours lors d'un exercice de fouille, sur un navire, pour dénicher armes et stupéfiants.

"Tout est une question de détails. Il s'agit de bien retirer les tiroirs, de regarder aussi dessous. Des fois, nous avons des indices, avec des carnets, de l'argent ou de petits sachets de drogue vraiment tout fin", confirme l'un des formateurs venus exceptionnellement de l'Hexagone. Tout est codifié, les fouilles doivent être méthodiques.

Connaître l'architecture des bateaux

Avant de monter sur un navire, il faut connaître son architecture. "Nous avons appris à lire les plans. Personnellement, je ne savais pas les lire. Maintenant, dès que nous arrivons, nous regardons quelle salle pourrait nous intéresser", commente une personne en formation.

L'inspection est menée de fond en comble, avec un gazomètre. "Nous avons appris qu'il fallait en avoir un n'importe où dans le navire, parce qu'il peut y avoir des gaz que nous ne sentons pas. Cela, nous ne le savions pas", complète l'agent interrogé.

Des procédures très strictes à respecter

Cette première formation dispensée est de niveau 1 sur 3. Pour la suite, les douaniers n'auront pas à se déplacer en Métropole. "Nous avons une équipe de formateurs permanents qui est basée dans notre école, à La Rochelle, et qui est appuyée par des structures qui sont déjà formées à la fouille des navires. La fouille d'un navire répond à des procédures extrêmement strictes. C'est très codifié et il y a une progression dans le cursus et la capacité à effectuer des actes sur un bateau", commente Jean-François Dutheil, directeur général des douanes et droits indirects.

La douane calédonienne compte 119 agents, donc 50 % de femmes. Cette fonction régalienne est très évolutive. Elle est indispensable à la sécurité.

Le reportage de Karine Arroyo et Lina Waka-Ceou :

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