Des étudiants calédoniens transitent par le Greta avant de s'envoler vers la Métropole

Avant de monter dans l'avion, les futurs étudiants ont passé une dernière journée avec leur formateur et Francis Moderan, président du Greta et chef d'établissement à Marotti, samedi 2 juillet, à Nouméa.
Ultime week-end avant le grand saut vers la Métropole pour 70 étudiants de la province Sud et 33 de la province Nord. Ils partent, lundi, rejoindre la ville de leurs études. Ils ont été accueillis au Greta pour se préparer. Dans quelque temps, 28 étudiants des Loyauté feront de même.

Pour beaucoup de bacheliers, c’est Parcours sup qui a décidé de leur affectation. Les étudiants en BTS doivent partir, faute de formation locale. Les provinces ont sélectionné des candidats au départ, qui ont pu préparer au Greta, à Nouméa, les premières étapes de leur séjour en Métropole.

Sur place, ils ont été accueillis par Joy Eyrin, conseillère formation, qui a préparé des séances très concrètes. "Nous les accompagnons sur les démarches administratives, la recherche d'un logement, d'une banque, pour repérer leur université, comprendre les réseaux de transport. Cela s'est fait en soirée pour qu'ils appellent directement les propriétaires ou trouvent des logements dans des résidences", précise-t-elle.

Oser demander et accomplir des démarches administratives

Jean-Christophe, de Koumac, a eu de la chance. Il ira, à Montpellier, pour sa licence de sciences sociales. Le campus a déjà vu passer beaucoup de Calédoniens, mais ça n'a pas l'argument principal pour lui. "J'essayerai quand même de me mélanger parce que je ne vais partir de la Nouvelle-Calédonie pour rester encore avec des Calédoniens", explique-t-il. "Je réfléchis encore, car je ne compte pas m'arrêter à licence. Du coup, je pense rester encore ensuite."

Comme Sarah et d’autres, il a donc suivi la formation du Greta. Soit 40 heures pour apprendre à oser demander, pour apprendre des techniques de travail ou à mener les démarches administratives dans sa fac ou avec la sécurité sociale, par exemple. Vu de Ponérihouen, cela a pu paraître effrayant. "C'est important, surtout que nous quittons notre cocon familial pour devenir plus indépendant. Il faut savoir faire nos démarches administratives et déjà faire nos inscriptions sur Internet", commente Sarah.

La seule chose que cette formation n’évite pas, c’est le gros coup de blues lors des "au revoir", à l’aéroport de La Tontouta.