À quelques jours de l’élection du président et du vice-président du dix-huitième gouvernement, le groupe Calédonie Ensemble a dévoilé, ce vendredi 3 janvier, les grandes lignes d’un projet de gouvernance adressé aux autres groupes politiques du Congrès. Présenté comme une réponse aux crises économique, sociale et institutionnelle qui secouent la Nouvelle-Calédonie, ce "contrat de gouvernance" ambitionne de transcender "les clivages partisans pour instaurer un gouvernement d’union et d’action", selon le groupe.
"Un gouvernement d'action en mode commando"
Philippe Dunoyer, candidat Calédonie Ensemble à la présidence du dix-huitième gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, estime que l’urgence de la situation nécessite "un gouvernement d'action en mode commando", "un gouvernement de salut public capable de faire face aux urgences locales". Il devrait s'articuler autour du plan quinquennal de reconstruction porté par le mouvement, afin de :
- favoriser les subventions accordées par l’État
- compenser les pertes fiscales et sociales
- financer le chômage
- relancer l’activité économique sans créer de nouveaux impôts
Retrouvez Philippe Dunoyer, au micro de Natacha Lassauce-Cognard et de Nicolas Fasquel.
Selon Calédonie Ensemble, ces mesures incitatrices pourraient permettre de relancer les entreprises, tout en retissant le lien entre les Calédoniens.
La nature des échanges avec l'État doit changer.
Philippe Dunoyer, candidat sur la liste Calédonie Ensemble
Le candidat explique que la feuille de route doit être finalisée "le plus rapidement possible", avant la déclaration de politique générale du Premier ministre, François Bayrou, prévue le 14 janvier.
Réaffirmer le rôle du Congrès dans la gouvernance
Calédonie Ensemble a saisi cette occasion pour rappeler la nécessité de respecter la collégialité du gouvernement, un principe central de l’accord de Nouméa. Philippe Michel, président du groupe Calédonie Ensemble, a insisté sur le devoir de l’exécutif de prendre en compte l’autorité du Congrès.
Le gouvernement doit écouter et respecter le Congrès de la Nouvelle-Calédonie autant qu’il écoutait le ministère de Bercy.
Philippe Michel, président de Calédonie Ensemble
Le groupe a également proposé une répartition des portefeuilles afin que le prochain exécutif soit opérationnel dès la semaine prochaine.